Le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné la perturbation des exportations de blé, a fait grimper les prix de celui-ci de 60 % en Afrique, a déclaré mardi 26 avril à Abuja, la capitale nigériane, Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).
Lors d’une rencontre avec le président nigérian Muhammadu Buhari, il a averti que le conflit allait créer des problèmes mondiaux, en particulier pour l’Afrique, qui importe un pourcentage énorme de sa nourriture des deux pays. «Le prix du blé a déjà augmenté d’environ 60 %. Le maïs et d’autres céréales seront également touchés. Il pourrait aussi y avoir une crise des engrais, car il va y avoir un déficit d’environ 2 millions de tonnes. Et cela affectera la production alimentaire d’environ 20% », a-t-il ajouté, notant que l’Afrique allait perdre jusqu’à 11 milliards USD de nourriture. «Et venant peu de temps après la Covid-19, ce sera plutôt grave», a-t-il poursuivi tout en révélant en même temps que la BAD avait élaboré un plan alimentaire d’urgence pour l’Afrique d’1,5 milliard USD, qui attend maintenant l’approbation de sa haute direction. Par ailleurs, a-t-il indiqué, pour éviter une crise alimentaire sur le continent africain tout en atténuant l’impact du conflit russo-ukrainien, la banque panafricaine prévoit également d’aider les agriculteurs à cultiver du blé, du maïs, du riz, du sorgho et du soja dans le cadre de ce plan.
AVEC AGENCES