Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa Yobeluo, s’est entretenu mercredi 30 mars 2016 au siège de la CENI avec les membres du Parti Socialiste Belge, en visite en République Démocratique du Congo. Au menu des échanges, le processus électoral. Ils ont passé en revue l’ensemble des considérations majeures pour la faisabilité des élections ainsi que sur les différents apports attendus des parties prenantes au processus électoral, notamment les organisations de la Société Civile concernées par le processus d’enrôlement, selon la loi électorale actuelle.
Il s’agissait d’une première rencontre du genre effectuée par les membres d’un parti politique étranger au nouveau Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, investi depuis plus de trois mois.
Le Président de la CENI, qu’entouraient trois membres du Bureau, a salué le souci de leurs hôtes de s’informer à la source au sujet de l’évolution du processus électoral congolais, et, profitant de l’occasion, exprimé sa compassion et celles de ses collègues du bureau au malheur qui a frappé la Belgique dernièrement.
La délégation belge, conduite par le député fédéral Stéphane Crusniere, a présenté les civilités au patron de la centrale électorale congolaise avant de formuler quelques préoccupations en rapport avec la nouvelle vision de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les perspectives pour l’élaboration d’un calendrier réaménagé et les principaux défis qui guettent le processus électoral congolais aujourd’hui.
Occasion pour le Président de la CENI, de dresser à l’attention de ses hôtes un état des lieux exhaustif du processus électoral dans son état actuel.
Le Président de la CENI présente un état des lieux du processus.
Corneille Nangaa a expliqué à ses hôtes de marque les différents problèmes qui se dressent sur le parcours du processus électoral congolais. Parmi eux, des problèmes qui sont du ressort de la CENI et auxquels, en tant qu’institution, elle s’attèle à apporter des solutions. C’est le cas des études de planification stratégiques, l’élaboration d’un plan logistique des élections.
S’ajoutent à ces questions internes, des préoccupations identifiées qui appellent des solutions extérieures à la CENI. C’est par exemple, les différents défis législatifs des élections qui exigent la révision de certaines lois essentielles telles que la Loi portant identification et enrôlement des électeurs et la loi électorale. La première loi s’impose du fait de quelques incohérences constatées par rapport à la loi électorale. La même loi électorale pose un autre problème en ses articles 115 qui stipule que la répartition des sièges se calcule proportionnellement au nombre d’habitants de la province. Il s’agit pour la CENI, des questions qui ne peuvent favoriser l’organisation urgente des opérations électorales.
Enfin, la CENI a évoqué d’autres problèmes extérieurs qui nécessitent que les principaux intervenants au processus électoral se prononcent très clairement afin que des options responsables soient levées. C’est notamment la question du financement des élections par la communauté internationale étant donné que le Gouvernement commence à exécuter le plan de décaissement des fonds convenu. D’autres inconnues qui appellent une large consultation sont notamment celles relatives au fichier électoral qui pour la CENI doit être révisé totalement pour intégrer les nouveaux majeurs mais aussi extirper les morts en vue d’avoir un fichier fiable. Toutes ces questions ont été passées au peigne fin par l’actuel président de la CENI.
A l’issue de l’entretien, Stéphane Crusniere a rappelé les relations privilégiées qui existent entre la Belgique et la République Démocratique du Congo, et qui justifie l’intérêt du parlement du Royaume de Belgique sur l’évolution du processus électoral. L’élu Belge a déclaré que l’entretien avec les membres du bureau de la CENI était fructueux et instructif.
J.N.