En vue d’une gestion rationnelle et responsable des avenues et des rues, en appui à la bonne gouvernance, le député national élu de Funa à Kinshasa Nsingi Pululu est allé déposer lundi 12 avril 2021 à l’Assemblée nationale, une proposition de loi à cet égard.
Il était accompagné d’une importante délégation de chefs de rues de la capitale qui croient en cette initiative qui, selon eux, offre des avantages multisectoriels. «La grande avancée de cette proposition de loi, c’est la gestion optimale de la République, car gérer, c’est utiliser rationnellement les moyens matériels, financiers et humains mis à sa disposition. Aucun gouverneur ne peut donner les statistiques et le nombre exact de diplômés d’État, gradués et licenciés de sa province ou de sa commune. Comment va-t-on créer des emplois? Qui connait le nombre exact de parcelles de sa commune, de sa province? Qui connait le nom de la personne la plus âgée de sa province ? Qui connaît le nombre de boutiques, hôpitaux, écoles et pharmacies, boulangeries dans chaque commune, dans une province et l’ensemble de la république», s’est-il interrogé.
Nsingi reste convaincu que la gestion de la chose publique doit partir de la base, de la rue ou du village. «Cette loi est donc fondamentale pour le redressement de la République. Car même pour le processus de sélection des candidats à différents scrutins, on devrait requérir les avis, les témoignages et les validations des chefs de rues sur la crédibilité des uns et des autres», a-t-il précisé, en soutenant qu’une meilleure gestion des rues est une étape importante dans la constitution et la fiabilisation du recensement, l’identification de la population, la gestion des conflits parcellaires.
Après le dépôt de sa proposition de loi, l’élu de la Funa a fait savoir que le bureau de l’Assemblée nationale s’est dit flatté de cette démarche qui va permettre de doter le pays d’un support de gestion rationnelle de la République.
Avec ce projet, les chefs de rues seront mécanisés comme agents de l’État affectés au ministère de l’Intérieur et payés par le Trésor étant donné qu’ils peuvent détenir les statistiques exactes de leurs rues en révelant les besoins réels de la population d’une manière échelonnée.
JN