C’est au lendemain de la publication, par le Gouvernement congolais de la baisse du nombre des cas viols portés devant les cours et tribunaux, que le Bureau Conjoint des Nations Unies sur les droits de l’homme en RDC (BCNUDH) a choisi de publier son rapport sur la situation des droits de l’homme de l’année 2015 en République Démocratique du Congo. Selon José Maria Aranaz, la situation des droits de l’homme a été explosive l’année 2015 en RDC. Une fois encore, Maria Aranaz, successeur de Scott Campbell ne s’est pas fait prier pour se « venger » de l’humiliation infligée à son prédécesseur en crachant sur les efforts fournis par le pays de Joseph Kabila dans ce domaine.
Pour le numéro du BCNUDH en RDC, trois raisons expliquent cette explosion qui, à l’en croire, ferait de la RDC une sorte de goulag des tropiques. Pour la première fois, Aranaz affirme que « la recrudescence des violations des droits de l’homme commises par les groupes armés, avec la FDLR, le FRPI, la LRA en tête sont plus nombreuses ». Mais c’est pour mieux enfoncer le clou. En effet pour le patron du bureau conjoint, cette situation est due aux effets pervers de la suspension (par le Président Joseph Kabila) des opérations conjointes entre la Monusco et l’armée congolaise. Et d’ajouter, comble de mépris à la limite du racisme, que « les forces de sécurité congolaises ont tendance à commettre les violations des droits de l’homme quand elles ne coopèrent pas avec les casques bleus ». Nul n’ignore pourtant qu’il y a plusieurs mois, c’est à l’initiative de la Monusco qu’avaient été suspendu la coopération entre cette mission et les FARDC, au motif que certains officiers FARDC, nommés à la tête de quelques commandements à l’Est du pays, auraient violé les droits de l’homme dans une vie antérieure, ce qui, à la vérification s’était avéré faux. Collaborer avec de tels diablotins aurait été selon les preux chevaliers onusiens, aller à l’encontre de l’esprit même de la Charte des Nations-Unies, a-t-on affirmé du côté de cette mission. Quelle contradiction de la part de certains responsables de la Mission des Nations Unies en RDC, lorsqu’on sait que les fameux soldats de la paix ont eux-mêmes commis plusieurs violations des droits de l’homme en RDC et ailleurs, impunément.
Pour preuve, au courant de l’année 2014, près de 80 cas d’abus sexuels par des agents des Nations Unies ont été recensés. Et ces chiffres ne représentaient que la pointe de l’iceberg, puisqu’une grande partie des abus commis par les soldats de la paix ne sont jamais dénoncés par les victimes. Un abus sexuel sur quatre est commis sur des mineurs et plus de six cas sur dix, soit 51 allégations, ont été signalés dans des opérations de maintien de la paix, où les Casques bleus ont pourtant le mandat de protéger les populations. Et le trois quarts de ces abus, ont été signalés en RDC, au Sud Soudan et en Haïti.
Dans le même chapitre, lorsque l’Allemand Martin Kobler, à l’époque patron de la Monusco, refusa de mener les opérations militaires conjointes avec les FARDC, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo avait donné, à la MONUSCO, le feu vert de mener seule ces opérations, parallèlement à celles continuées vaillamment par des FARDC de loin moins outillées qu’elle. Il n’en fut rien.
Pas plus longtemps que la semaine dernière, la Mission onusienne en RDC a reconnu sa passivité et son refus d’intervenir lorsque les éléments rebelles ont massacré les populations congolaises dans la localité de Miriki dans la province du Nord-Kivu. Et certains analystes de s’interroger sur la raison d’être même de cette mission sur le sol congolais. Et d’ajouter que lorsque José Maria Aranaz affirme que les FARDC ont tendance à plus commettre des violations de droits de l’homme lorsqu’elles ne coopèrent pas avec les FARDC, il laisse croire à ceux qui pourraient en douter en une intention suspecte de ronds de cuir onusiens de mettre sous leur tutelle, non seulement l’armée, mais tout le pays de Lumumba. Car nulle part ailleurs, l’on ne peut accepter de tels écarts de langage de la part d’un fonctionnaire international, affirment les mêmes analystes. Voilà que la RDC semble avoir le malheur d’accueillir sur son sol, des individus épris du néocolonialisme.
Dans sa deuxième explication, le locataire du BCNUDH affirme sans ambages que « la hausse spectaculaire de ces violations est aussi due au découpage du pays en 26 provinces et qui n’aurait pas été accompagné du déploiement nécessaire des forces de l’ordre et des institutions judiciaires » car « les agents de l’Etat sont responsables de près de la moitié des violations, avec tout de même 294 victimes d’exécutions sommaires ». Il s’agit, une fois encore, d’une incroyable ingérence dans les affaires intérieures de la RDC de celui qui se trouve de plus en plus à l’aise dans le manteau de polémiste anti-RDC pour le compte des milieux les plus nostalgiques de la fameuse communauté internationale. Souveraine et indépendante depuis près de 60 ans, la RDC n’aurait-elle plus le droit, d’organiser sa configuration administrative sans l’imprimatur de l’obscur José Maria Aranaz ? Pourquoi vouloir jeter de l’opprobre sur les lois d’un Etat souverain ? Nul n’est sans ignorer que le passage de 11 à 26 provinces, n’est pas une émanation de la volonté d’un individu. Cette nouvelle configuration administrative trouve sa base juridique dans la loi fondamentale du 18 février 2006 que les Congolais ont votée par référendum en décembre 2005.
Quant au manque du déploiement des forces de sécurité et des institutions judiciaires, c’est comme si, le patron actuel du bureau conjoint se croit dans un pays autre que la RDC. Qu’est-ce qui, selon lui, a changé dans ce découpage ? N’y avait-il pas des cours et tribunaux et des forces de sécurité dans les anciens districts, devenus nouvelles ? A écouter le pourfendeur du gouvernement congolais qu’il a pourtant mission en principe d’assister, seuls les propos excessifs d’une opposition hystérique et nihiliste selon lesquels jusqu’à ce jour ces nouvelles provinces ne sont que des entités mort-nées méritent d’être pris en considération Pour ce qui est des exécutions sommaires, rien n’a changé aux Nations Unies, dans sa manière d’établir le rapport sur la situation des droits de l’homme en RDC. Ici encore, le bureau de Aranaz est toujours aussi évasif et approximatif : aucun cas illustratif dans ses accusations gratuites contre le Gouvernement de la RDC. Et pour les spécialistes, l’ONU semble avoir bien choisi le moment pour établir son partial rapport.
Pour la troisième raison, José Maria évoque « les restrictions de l’espace politique et les atteintes aux libertés d’expression, de réunion, de manifestation, avec des arrestations arbitraires, menaces et intimidations à l’égard de l’opposition, de la société civile et des journalistes ».
Une fois encore, une fois de plus, un rapport du BCNUDH étale toute la subjectivité de ses auteurs. L’on se souviendra qu’en ce qui concerne les libertés d’expression, ce n’est certainement pas contrainte et forcée que l’opposition s’était réunie à Fatima où le fameux ‘’Front Citoyen 2016’’ a vu le jour. C’est aussi librement que la même opposition avait organisé sa rencontre de samedi 23 janvier dernier, au siège du MLC de Jean Pierre Bemba où les acteurs de cette plate-forme ont réaffirmé leur rejet du dialogue. C’est encore dans les rangs de l’opposition « muselée » selon Aranaz et consorts que fusent, à longueur des journées des injures publiques et des attaques personnelles à l’endroit des acteurs du camp de la majorité dont le président Kabila. Ce sont des membres connus et reconnus de cette même opposition, qui sont allés à Gorée (Sénégal) comploter contre la République avec des miliciens impénitents du M23 et du tristement célèbre Mukungubila et en sont revenus sans que rien de fâcheux ne leur arrive. Où sont donc les restrictions sur lesquelles s’égosille José Maria Aranaz ?
Au regard de tous ces éléments, on peut affirmer que José Maria Aranaz et Scott Campbell, c’est blanc bonnet, blanc bonnet. Au Gouvernement de s’assumer…
Le Maximum & Giscard Havril