Le rendez-vous se tiendra jeudi 4 octobre à Kinshasa, selon des sources dans l’administration électorale. Le bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) se confrontera à la meute de candidats à la présidentielle 2018, fixée au 23 décembre prochain. A moins de trois mois des échéances électorales, la rencontre qui mettra face-à-face la haute direction de la centrale électorale se présente commun le rendez-vous ultime qui décidera de l’avenir politique de la RD Congo pour les 5 années à venir. C’est à prendre ou à laisser. En rapport avec l’évolution d’un processus électoral qui a atteint le point de non-retour à la suite d’un parcours sans faute, jusque-là.
Ce n’est pas la peine de se leurrer. Face aux candidats à la présidentielle, presque tous également engagés à travers leurs candidats aux scrutins législatifs qui se tiendront le même jour, la CENI se présente en position de force, couverte par la stricte observance des lois en vigueur en RD Congo, qui demeurent l’émanation des acteurs politiques représentés au parlement.
Cela va donc de soi. Les récriminations, quelque peu folkloriques des leaders de l’opposition politique qui exigent le rejet de la machine à voter et l’élimination des listes électorales des enrôlés sans empreintes digitales, présentés à tort comme des enrôlés fictifs, ne devraient pas rencontrer l’oreille de l’administration électorale. Parce qu’elles sont illégales. Simplement. L’enrôlement d’électeurs sans empreintes est couverte par les dispositions légales fondées sur le principe de l’inclusivité électorale, selon lequel tout rd congolais en âge de voter ne devrait pas être privé de ce droit fondamental. Tandis que l’option de la machine à imprimer les choix des électeurs, également couverte par les textes légaux en vigueur et l’Accord politique du 31 décembre 2016, est une réponse technique aux exigences de la classe politique toutes tendances confondues qui a décidé de la tenue des scrutins électoraux au plus tard à la fin de l’année 2018. Aucun observateur sérieux ne voit la CENI concéder quoique ce soit sur ces sujets sans énerver les dispositions légales.
En position de force face aux acteurs politiques candidats aux scrutins de décembre 2018, la CENI l’est également en raison des progrès enregistrés dans le processus électoral. A la publication des listes définitives des candidats aux législatives provinciales et nationales et à la présidentielle, début septembre 2018, se sont ajoutés l’affichage des listes des électeurs, pour permettre aux parties prenantes de déceler et de dénoncer de probables électeurs fictifs. Mais aussi, le lancement des opérations de déploiement des matériels électoraux conformément à une programmation qui semble rodée, à la perfection. La fin du mois de septembre 2018 a ainsi été marquée par la réception des matériels électoraux dans certaines provinces de la RD Congo. Notamment, dans la province de l’Ituri où quelque 7200 kits d’encre indélébiles et d’isoloirs, destinés aux provinces voisines de la Tshopo, du Bas-Uélé et du Haut-Uélé ont été dûment réceptionnés par la représentation provinciale de la centrale électorale. Presqu’aux mêmes dates étaient réceptionnés à Goma, dans la province du Nord-Kivu, des matériels électoraux destinés aux provinces voisines du Sud Kivu et du Maniema, notamment.
Dans ces conditions de parfaite maîtrise du processus et de préparation des élections, les 21 candidats attendus à la CENI devraient faire office d’apprentis plus que de donneurs de leçons sur quoique ce soit.
J.N.