La Régie des voies fluviales a effectué, fin août 2018, les travaux de balisage sur le fleuve Congo dans le bief moyen, entre Kinshasa et Mbandaka. En retour, la RVF espère des armateurs plus de 1 milliard de FC.
D’après le directeur technique de la RVF, M. Mokango Mamy Kobo, les travaux ont consisté en l’amélioration des conditions de navigabilité, avec notamment la pose des signaux de balisage de rive faits de bois et des signaux flottants qui sont des bouées. Ces signaux sont, en pratique, mouillés afin d’isoler de potentiels dangers que sont dans les sables ou dans des roches. Ils servent, en fait, à guider le navire afin qu’il navigue en toute sécurité. Ces travaux de balisage ont bénéficié de l’appui logistique de l’Union européenne dans son Programme d’appui à l’amélioration de la navigabilité des voies fluviales et lacustres en RDC (PANAV).L’Ir Mokango a cependant signalé qu’une bouée est en train d’être mouillée au niveau de la confluence du fleuve Congo et de la rivière Kasaï pour isoler une barge à grumes qui avait coulé à ce niveau au mois de juillet 2018. Pour autant, la Régie des Voies Fluviales a pris le pari de faire du fleuve Congo, un boulevard national devant relier tout le pays à travers notamment les affluents Kasaï, Lukenie, Ubangi… Actuellement, la Régie dispose actuellement de trois bateaux qu’elle aligne sur le bief Kinshasa-Kisangani pour des travaux de balisage et des études de profondeur sur le fleuve. La RVF vit de droits et taxes dont la taxe sur le permis de sortie des bateaux et son renouvellement dont les prévisions pour 2018 sont de 717.779.936 FC, la taxe sur le certificat de sécurité ou d’exemption de visite (navires et bateaux) dont les recettes escomptées sont estimées à plus de 224,5 millions de FC, les droits pour mise d’un navire, bateau ou embarcation à la chaîne dont les prévisions des recettes sont de plus de 531 millions de FC. Il sied également de relever que la Régie des Voies fluviales bénéficie également des subventions de l’Etat. Mais le bureau syndical de la Régie des voies fluviales, RVF, sollicite du gouvernement l’instauration d’une taxe de navigation fluviale à l’image du péage sur les voies terrestres. Le péage de la RVF devrait être perçu tous les trois mois et calculé sur base de la capacité de l’embarcation ou de la puissance des chevaux moteurs des navires, des barges et autres embarcations, selon le bureau syndical de la RVF.
POLD LEVI MAWEJA