Elles ne redorent pas le blason congénitalement terni d’une grande partie de la classe politique en RD Congo, les conclusions rendues publiques lundi 17 septembre 2018 par un groupe d’experts Britanniques. L’événement s’est tenu en présence des membres du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), du gouvernement et de représentants des partis et regroupements politiques ainsi que de la société civile au Centre « Marie Reine de la Paix » dans la commune kinoise de la Gombe.
En deux mots comme en mille, l’unique expertise technique de l’ingénierie Sud-Coréenne inspirée par les techniciens de la centrale électorale rd congolaise pour régler certains problèmes inhérents à l’organisation électorale a conclu en la fiabilité de la machine à voter. Simplement. Mettant ainsi à nu tous les mythes brodés autour de cette imprimante des choix des électeurs, qui remplace l’impossible bulletin de vote kilométrique d’antan, pour des raisons aussi inavoués qu’évidents : le refus de concourir et d’en référer au souverain primaire.
La machine à voter, présentée à tort comme une machine à tricher, ne représente en réalité aucun danger, selon les experts de la Fondation Westminster. Même si quelques recommandations pour en améliorer les performances techniques et sécuritaires ont été émises à l’intention de l’administration électorale. Elles sont strictement techniques et n’ont rien à voir avec les intérêts électoraux de l’une ou l’autre partie prenante au processus en cours en RD Congo.
Les experts britanniques recommandent ainsi : de désactiver la communication interne de la machine à voter, c’est-à-dire, la carte Sim et Wifi, jusqu’au moment où celles-ci seront nécessaires ; de recouvrir tous les ports externes ; de limiter le nombre maximum des bulletins par machine à 660 pour éviter un excès de vote ; de supprimer la fonction d’impression Code QR ; de veiller à ce que les bulletins de vote insérés de façon incorrecte ne produisent pas des votes manuels invalidés … Dans l’ensemble, rien qui entraîne automatiquement l’impression de votes favorables à Joseph Kabila et aux candidats de sa famille politique, automatiquement, n’a été décelé. C’est ce que nombre d’acteurs politiques de l’opposition politique font croire aux électeurs rd congolais. Et c’est loin d’être vrai.
Dans le mot de circonstance prononcé à l’occasion de la publication du rapport d’experts de la Fondation Westminster pour la démocratie, Norbert Basengezi Katintima, le vice-président de la CENI a rappelé un aspect, essentiel et fondamental du système électoral adopté en RD Congo. « Selon l’article 47 de la loi électorale, le vote s’effectue soit au moyen d’un bulletin de papier, soit par voie électronique », a-t-il déclaré. Précisant que le vote à l’aide de la machine à voter est un vote à bulletins papiers et non un vote électronique. « En effet, seuls les résultats du dépouillement manuel des bulletins issus d’une urne au bureau de vote et de dépouillement ont valeur légale et seront conservés conformément à la procédure », a encore expliqué le patron adjoint de la CENI.
J.N.