Le tribunal militaire de Kananga a poursuivi, lundi 17 septembre, l’audience sur le double meurtre des experts de Nations-Unies au Kasaï Central.
Au cours de cette audience, le deuxième témoin, Ilunga Lumu, est revenu sur ses précédentes déclarations dans lesquelles il avait nié toute participation au meurtre. Comparaissant lundi 17 septembre 2018, il a cité un proche de son coprévenu qui, selon ses dires, avait coupé tranché cou de Zaida Catalan
« Nous avons conduit les blancs en brousse. Manga nous avait dit que nous allions trouver Jean-Bosco Mukanda pour la suite. En cours de chemin, nous avons croisé Jean-Bosco Mukanda vêtu d’une soutane rouge. Il tenait entre ses mains une boîte de cartouches pour fusil de chasse et nous en avait distribué. Arrivés à l’endroit prévu, notre collègue Kabongo Kafeli a ordonné aux blancs de s’asseoir par terre. Moi aussi, je me suis assis par terre. C’est Jean-Bosco qui a fait signe à Kabongo Kafeli d’ouvrir le feu. J’étais surpris car je pensais qu’on allait d’abord entendre les deux blancs », a déclaré Evariste Ilunga, qui a néanmoins reconnu avoir coupé les cheveux de la victime. « Jean Bosco Mukanda m’avait demandé de couper les cheveux de la femme. Je les ai coupés et je les lui ai remis », a affirmé Ilunga.
A propos de celui qui a coupé la tête, ce témoin assure sans hésiter : « C’est Kazumba qu’on appelait « Lance-roquette », un proche de Manga, qui lui a coupé la tête et qui l’a amenée à Manga comme preuve de l’accomplissement »
La prochaine audience est fixée pour le 20 septembre 2018.
AVEC AGENCES