A la réunion convoquée par les radicaux pour tenter de relancer le dossier de la candidature unique de l’opposition à la prochaine présidentielle, vendredi 7 septembre 2018, les organisateurs se sont gardés d’y convier notamment le SYENCO Freddy Matungulu Ilankir et l’UNC Vital Kamerhe. Les exclus à ce « repas du seigneur » s’en sont promptement plaints, par médias interposés, comme pour prendre à témoin l’opinion. Eve Bazaiba du MLC a tenté de rassurer les deux mécontents, autant que le G7 Christophe Lutundula qui a affirmé dimanche 9 septembre sur les antennes d’une radio kinoise qu’il ne s’agissait pas d’exclusion parce qu’une réunion analogue convoquée au siège du G7 lundi 11 septembre associait tout le monde aux discussions autour des décisions à prendre sur le processus électoral.
Mais ces assurances sonnent d’autant plus que s’agissant particulièrement de l’UNC Vital Kamerhe, son parti politique et l’opinion attendent toujours des excuses des katumbistes au sujet de la sortie médiatique assassine d’un des leurs, Francis Kalombo Nkole, qui a traité Vital Kamerhe d’espion du pouvoir. Non seulement aucune excuse formelle n’a encore été entendue, mais le porte-parole adjoint de Moïse Katumbi a proprement récidivé. Le 7 septembre, Francis Kalombo a posté sur son compte twetter ce qu’il a appelé un « devoir de mémoire », rappelant en lingala que hier, Kamerhe sollicitait sa désignation par Kabila. Aujourd’hui il la sollicite de l’opposition. « Quelle est sa véritable position politique ? » interroge le lieutenant de Katumbi.
Le travail de sape contre Vital Kamerhe, dont la candidature à la présidentielle semble déranger au plus haut point les katumbistes, est nettement perceptible dans les médias où il se fait plus précis. Pour certains observateurs, il n’est pas étranger à la bien curieuse omission de l’invitation de l’UNC et de son président à la réunion des radicaux vendredi dernier à Limete. L’invalidation des candidatures de certains opposants, confirmée par la cour constitutionnelle semble pernicieusement exploitée : à Kamerhe, on attribue rien moins que l’intention d’en profiter pour se présenter comme l’unique interlocuteur valable face à la famille politique de Joseph Kabila après les élections. Et ainsi se faire désigner 1er ministre de la 3ème législature. Parce que comme l’UDPS, « l’UNC ne compte pas non plus se retirer du processus bien qu’elle dénonce », avance-t-on. Tout comme le parti kamerhiste ne soutiendra jamais une autre candidature que celle de Vital Kamerhe. Egalement sur son compte twetter, Jean-Bertrand Ewanga Is’Ewanga, un cadre de l’UNC débauché par le G7, exprime les mêmes appréhensions. « Connaissant bien acteurs et stratégies (égos) des opposants admis à la présidentielle du 23 décembre 2018, (la) possibilité est nulle de s’accorder sur une candidature commune. Tout droit vers la guillotine fccienne », affirme-t-il dans un posting daté du 7 septembre 2018.
J.N.