Si ce n’est pas un nouveau conclave de l’opposition politique rd congolaise à Genval, ça y ressemble de très près. Bruxelles, la capitale Belge et l’Union Européenne rassemble tout ce que la RD Congo compte d’opposant au processus électoral en cours et joue son va-tout pour le faire capoter. Et relancer dans son ancienne colonie une nouvelle transition. Selon nos confrères de Congovirtuel qui entretiennent un correspondant dans l’ancienne métropole de la RD Congo, les libéraux au pouvoir en Belgique sont associés à un complot visant les institutions politiques dans leur ancienne colonie au plus haut niveau. A la manœuvre, on retrouve en effet, les Michel, Louis et Charles, ainsi que l’inévitable Didier Reynders, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères. Il est attendu à Luanda dans 3 jours, le 10 septembre 2018, pour y traiter des affaires rd congolaises avec Joao Lourenço, le chef de l’Etat angolais qui a déjà affiché plus que de la propension à s’immiscer dans les problèmes politiques internes de son immense voisin. Sous prétexte de menace sur la sécurité de la région si les élections prévues en décembre prochain portaient au pouvoir un proche du Chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila. Une demande de visa en faveur du patron de la diplomatie du Royaume de Belgique a été introduite en bonne et due forme à l’ambassade angolaise à Bruxelles le 4 septembre 2018. Même si le plan belge de déstabilisation des institutions à Kinshasa n’a pas les faveurs de tout le monde dans la classe politique belge et à l’Union Européenne. Trop risqué et trop compromettant.
Il semble que Bruxelles ne compte plus sur le dernier gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. Ni sur le jeune Félix Tshilombo Tshisekedi, qu’il jugerait imprévisible. Le qualificatif avait déjà été accolé à son défunt père, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, il signifie que l’homme peut à un moment où à un autre se retourner contre ses parrains occidentaux. Les oiseaux rares des Belges, ce sont désormais les déçus de la prochaine présidentielle, dont la cour constitutionnelle a invalidé les candidatures : Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito. Les deux acteurs politiques séjournent en Europe et sont assidûment courtisés. Le premier, récemment et miraculeusement acquitté par la Cour Pénale Internationale, manifestement pour jouer une partition définie par les libéraux belges, est attendu à Bruxelles en provenance du Portugal, incessamment. Le second a lui été formellement reçu par Didier Reynders qui ne s’en dissimule même pas. Dans la presse en Belgique, soutient que « ce qui compte, c’est que nous puissions adopter un programme commun, que votre ministre des Affaires étrangères évoquera ensuite lors de son prochain voyage en Angola et à Brazzaville ». Le programme commun de Muzito et des Belges est un plan de sabordage du processus électoral au profit d’une nouvelle période de transition. Une de plus en RD Congo, assure Congovirtuel. Qui notent néanmoins que la nouvelle croisade pour déstabiliser en RD Congo « … est en contradiction avec certains initiatives américaine, britannique et même une frange du gouvernement belge qui soutiendrait l’idée d’un appui à des alliés dans la société civile pour assurer la plus grande surveillance de ce même processus électoral que Didier Reynders et la famille Michel (Charles et Louis) cherchent à faire capoter ».
J.N.