L’embargo décrété par l’Union Nationale de la Presse du Congo contre le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, est effectivement entré en vigueur depuis mardi 24 juillet 2018 et est prévu pour durer 6 mois. Vendredi 27 juillet comme prévu, une marche de protestation contre le membre du gouvernement, à laquelle avaient pris part quelques journalistes kinois, auxquels s’étaient joints des animateurs de mouvements dits citoyens, a eu lieu. Les marcheurs se sont rendus au cabinet du 1er ministre où Bruno Tshibala a tenu à organiser une médiation entre le comité directeur de l’UNPC et le ministre incriminé.
Selon le compte rendu à la presse de Jean-Boucard Kasonga Tshilunde, le président de l’UNPC, le ministre de la justice a assuré n’avoir jamais proféré d’injures contre les journalistes. Et qu’ainsi que l’écrivait Le Maximum mardi 24 juillet, les propos d’Alexis Thambwe Mwamba avaient été déformés. « Nous avons vu le Premier ministre. Il était accompagné de Thambwe Mwamba. Le ministre a expliqué dans quelles conditions il avait parlé. Il a d’abord dit que la tripartite se tient à huis clos. Il a affirmé avoir dit qu’il y a certains membres de la presse qui reçoivent des malheureux 1000 USD ou 1500 USD et parlent de Moïse Katumbi et amplifient les propos qui ne sont pas corrects. Il a encore dit qu’il respecte même les ouvriers qui sont dans sa maison. Il dit n’avoir pas injurié et propose qu’on lui oppose un extrait sonore qui prouve ces propos », a expliqué le président de l’UNPC, quelque peu gêné aux entournures, coincé qu’il était par la meute de confrères auxquels s’étaient ajoutés de bruyants agitateurs qui n’étaient venus là que pour en découdre avec le régime Kabila, que les propos attribués au ministre soient avérés ou pas.
Jusqu’au moment où Le Maximum mettait sous presse, lundi 30 juillet 2018, il ne semblait pas que quiconque ait présenté le moindre début de preuve des accusations portées contre le ministre de la justice, et assumées un peu trop légèrement par l’UNPC. Pire, l’intrusion des mouvements dits citoyens que l’on sait tous proches de l’opposition politique et d’organisations peu favorables au pouvoir en place dans le dossier Thambwe Mwamba, énerve l’objectivité et la pertinence des revendications des journalistes.
Il n’est plus exclu que les accusations portées contre le ministre de la justice aient été inventées de toutes pièces par quelques janissaires parmi ces fameux mouvements dits citoyens. Avoir embarqué la presse dans une telle mouvance n’est certainement pas la meilleure façon de redorer un blason que l’on sait terni par l’intrusion de moutons noirs dans la profession. Cela aussi requiert des excuses à celui à la réputation de qui un grave dommage a été ainsi causé.
J.N.