Arrivé à échéance fin juin 2018, le contrat d’assistance à la manutention convenu entre la SCTP ex-ONATRA et le groupe français Bolloré n’a pas été reconduit par le gouvernement. «La fin de collaboration permettra de récupérer plus de 2,2 millions de dollars l’an, consacrés à la manutention de différents containers dans le port de Matadi », a confié le Dg de la SCTP, Daniel Mukoko. L’entreprise publique dispose depuis quelques semaines de neuf autogrues grâce auxquelles elle peut se prévaloir d’une certaine autonomie sur le chargement des containers sur les véhicules. « Aujourd’hui nous pouvons dire qu’après plusieurs années nous avons enfin une capacité interne de manutention. Une autogrue coûte plus au moins 600.000 dollars. Et grâce à l’acquisition de ces engins, la SCTP va conserver plus au moins 200.000 dollars le mois, le montant que nous étions contraints de payer au groupe Bolloré », a confié Daniel Mukoko Samba. La mouvance syndicale de la SCTP, il sied de le rappeler, s’était opposée à tout rapprochement avec le groupe français Bolloré, redoutant qu’il ne préjudiciât les intérêts de ports de Boma et de Matadi au profit de Pointe-Noire, que Bolloré gère déjà comme une entité portuaire autonome. Bolloré envisageait également de reprendre comme entité à part entière, le chemin de fer Matadi-Kinshasa. Refus catégorique de la direction générale et du bureau syndical.
POLD LEVI