Au terme de 2 jours de conventions chez les catholiques de Notre Dame de Fatima dans la commune de la Gombe, la Dynamique pour l’unité de l’opposition a rendu publiques ses résolutions. On en retient que ces opposants condamnent un peu de tout ce qu’entreprend la majorité au pouvoir, qu’ils considèrent comme manœuvres de violation de la constitution et tentatives d’imposition d’un régime d’exception. Opposés à toute forme de dialogue politique en dehors des concertations initiées dans le cadre de la Commission Electorale Nationale Indépendante, la dynamique accuse le Président de la République, un peu pêle-mêle, à la fois de ne pas soumettre à la Loi des lois en convoquant de nouvelles assises nationales qui, selon eux, aboutiront à un référendum, comme au Congo-Brazza voisin. Ou encore, de concocter un schéma à la burundaise.
Les résolutions de la dynamique de l’opposition condamnent aussi la récente nomination des commissaires spéciaux. Elle n’est prévue nulle part dans la constitution, selon elle. De même qu’elle déplore la dissolution des assemblées provinciales (qui sont en glissement de plus d’un mandat, pourtant). Les opposants s’en prennent aussi à la cour constitutionnelle qu’ils accusent de préparer le lit à la violation de la constitution. Tout en promettant de la saisir aux fins d’obtenir l’annulation de la décision de nomination des commissaires spéciaux et d’offrir à la haute cour l’occasion de se réconcilier avec le peuple.
La Dynamique exige aussi la libération des prisonniers politiques et la réouverture des médias fermés. Elle invite la communauté internationale à ne pas apporter caution au Chef de l’Etat pour se maintenir au pouvoir, et en appelle au rassemblement des forces acquises au changement, citant l’opposition, la société civile et même la Majorité présidentielle ! Par la même occasion, la Dynamique recommande la reprise de la coopération entre la Monusco et le gouvernement, et se dit opposée à tout dialogue en dehors de la tripartite Ceni, Opposition et Majorité présidentielle, seul cadre devant sortir le processus de l’impasse.
Les opposants demandent aussi à la CENI de publier au plus tard le 29 novembre, le calendrier des élections à exécuter dans le délai constitutionnel, d’enrôler tous les congolais âgés de 18 ans, d’organiser des élections provinciales dont les candidatures ont été déposées et les cautions payées, et convoquer les scrutins présidentiel et législatifs en novembre 2016, ainsi que l’élection des gouverneurs de 21 nouvelles provinces.
Didier Okende Wetshi