La candidature de Bemba ne sera pas recevable s’il ne revient pas vivre en RDC une année durant avant la convocation de l’électorat (Cfr loi électorale). Même alors, elle ne sera toujours pas recevable du fait qu’il écope actuellement d’une peine de prison pour subornation de témoins et donc pour une infraction intentionnelle (Cfr constitution et loi électorale). Les décisions de la CPI constituant une partie de la jurisprudence congolaise du fait du principe de la complémentarité du statut de Rome avec le droit pénal congolais.
Moïse Katumbi ne pourra pas, lui non plus, postuler pour à peu près les mêmes raisons. En tout état de cause, il devra d’abord recouvrer sa nationalité congolaise, ce qui ne sera en aucun cas facilité par le pouvoir en place. Il devra aussi faire préalablement face à l’arrestation immédiate ordonnée par les juges s’il revient en RDC, et à l’emprisonnement avant tout éventuel recours de sa part pour les quelques condamnations judiciaires qui l’accablent à ce jour.
M. MUSHIZI