Maintenant que Félix Tshilombo a ouvertement déclaré sur Rfi le 5 avril 2018 que son parti ne s’est jamais inscrit dans la logique d’occuper la primature. Parce que « jamais Etienne Tshisekedi n’aurait été dans un gouvernement sous le patronage de Joseph Kabila…», il reste à Pierre Lumbi Okongo du G7 et à son comparse l’abbé Donatien Nshole d’admettre qu’ils se sont trompés d’homme. Et même d’époque.
Par extension, tous les membres du Comité laïc de coordination (CLC) et les mousquetaires du cardinal Monsengwo au sein de l’archidiocèse catholique de Kinshasa et de la CENCO qui se sont investis dans « l’application intégrale et stricte de l’Accord du 31 décembre 2016 » qui signifiait pour eux la nomination par Joseph Kabila de Félix Tshilombo au poste de premier ministre d’un gouvernement d’union doivent avoir le courage de reconnaître qu’ils ont été roulés dans la farine. Même si « un bon catholique ne demande jamais pardon », selon le Dr Le Recamier.
Ce serait donc perdre son temps et son énergie que de réclamer des uns et des autres des excuses d’avoir soutenu Félix Tshilombo. Quand bien même il est de notoriété publique que la vengeance se mange froid.
Les apparences sont parfois trompeuses.
On se souviendra seulement qu’au lendemain de la mort d’Etienne Tshisekedi le 1er février 2017 à Bruxelles, l’affaire dite la «lettre testamentaire» avait défrayé la chronique.
Président du G7, Pierre Lumbi avait affirmé ‘urbi et orbi’ avoir apporté « en mains propres » à la CENCO, précisément à l’abbé Donatien Nshole, la lettre par laquelle, peu avant son décès, le président désigné du CNSA Etienne Tshisekedi aurait désigné son fils Félix Tshilombo pour occuper le poste de premier ministre du gouvernement d’union. Ce que Valentin Mubake (pour l’UDPS) et Raphaël Katebe Katoto (pour l’AR) avaient vivement contesté.
On se souviendra également que Moïse Katumbi avait mobilisé son lobby euro-américain pour confirmer le choix qu’aurait porté le lider maximo décédé de l’UDPS sur son fils politico-biologique pour occuper ce strapontin confié au Rassemblement de l’Opposition par les parties prenantes à l’accord du 31 décembre 2016.
Cette question de la primature avait tellement accentué la crise que même l’Arrangement particulier avait eu du plomb dans l’aile avant d’être élaboré et signé.
Constat malheureux, cette fameuse lettre de celui qui se croyait attitré de léguer en héritage familial la gestion des affaires de la République Démocratique du Congo se révèle un vrai « monstre de Loch Ness » dont tout le monde parle sans que personne ne l’ait vu.
Un an et un mois après son évocation, elle n’a jamais été publiée. Même l’abbé Théo Tshilumba, secrétaire particulier d’Etienne Tshisekedi, semble ne pas en détenir une copie susceptible de confondre les contestataires auxquels s’est ajouté Bruno Tshibala.
C’est à croire qu’une engeance sans foi ni lois s’est constituée pour trahir le défunt parce qu’un mort n’a ni mémoire, ni parole.
Maintenant que son fils bien-aimé – sur qui il a placé tous ses espoirs (n’y voyez rien de blasphématoire) – vient d’éclairer la lanterne publique en jetant un gros pavé dans la mare (jamais Etienne Tshisekedi n’a voulu collaborer avec Joseph Kabila), on comprend d’où vient le blocage. Tout le blocage depuis un certain 10 décembre 2015 à l’hôtel Raphaël de Paris.
Pierre Lumbi et Donatien Nshole, les pauvres, n’auront été pour Fatshi que deux dindons de la farce !
L’un pour mobiliser la communauté politique, l’autre la communauté religieuse !
ODL
NDLR
Le titre est du Maximum