Contrairement à une opinion largement et un peu trop facilement répandue par des acteurs politiques qui n’y comprennent pas grand-chose, les nouvelles listes électorales ne seront pas automatiquement obtenues à l’issue du processus d’enrôlement qui tend vers sa fin.
Face à la presse, mardi 25 septembre dernier, la CENI s’en est clairement expliquée, en précisant avoir effectivement atteint le nombre de 40.927.756 électeurs enrôlés, soit 99,5 %, dont 52 % d’hommes contre 48 % de femmes. Mais il ne s’agit là que de données dites brutes, qui attendent d’être « traitées et consolidées ». D’autant plus que les prévisions de l’administration électorales ont été largement dépassées dans la plupart des provinces. Il reste donc encore à éliminer des listes issues d’opérations d’enrôlement doublons et personnes ne répondant pas aux critères légaux, par exemple.
La CENI s’est dotée d’un logiciel informatique pour ce faire, qui a été présenté à la presse. AFIS est conçu pour réaliser trois opérations : la détection automatique des doublons potentiels ; la comparaison des empreintes digitales et des photographies à partir de la base des données de l’ensemble des électeurs enrôlés ; et la confirmation visuelle ou non des doublons détectés (adjudication).
Les démarches pour l’acquisition de cet outil informatique évoluent normalement. Les contacts administratifs et opérationnels sont très avancés avec la Direction Générale de Contrôle des Marchés Publics (DGCMP) en vue de l’acquisition en mode d’urgence de ce logiciel conformément à la loi. De même que les contacts avec les éventuels fournisseurs et les premiers tests laboratoires d’échantillons se poursuivent et donnent des résultats très satisfaisants, explique-t-on à la CENI. Où l’on se déclare, de surcroit, ouverts à un audit externe susceptible de rassurer les parties prenantes au processus électoral.
J.N.