Greffes, perruques, extensions, mèches … implants, shampooings, laques pour cheveux ou encore défrisages permanents, bref, les préparations capillaires locales et importées rapportent des recettes insoupçonnées à l’Etat.
Depuis près de 5 ans, les préparations capillaires rapportent en moyenne 600 millions de FC de droit d’accises. La barre symbolique de 1 milliard de FC pourrait être dépassée en 2017.
En 2014, l’industrie locale des préparations capillaires devait au bas mot 582.850.000 FC de droits d’accises à la DGDA. Pendant que la douane recevait plus de 575 millions (577 899 476 FC) pour les préparations capillaires importées. En 2015, les recettes n’ont pas été au diapason des attentes. La douane perçoit, en effet, près de 700 millions de FC (690 680 673 FC) sur les 807 millions (807.917.598 FC) d’assignations. La production locale, essentiellement les mèches et les implants dont les usines sont contrôlées par des Asiatiques, (Libanais, Indopakistanais et chinois) verse incroyablement juste le 1.2 % des assignations, soit 8,5 millions de FC (8 588 613 FC) sur des prévisions de plus de 690 millions de FC (692.801.214 FC).
Phénomène Kabelo.
En 2016, les implants d’origine indienne et brésilienne communément appelés kabelo sont en vogue et boostent les recettes douanières des préparations capillaires. Le taux de réalisation de la Direction générale de douanes et accises sur ces produits importés frôle les 110%, soit près de 500 millions de FC perçus en pleine récession à l’échelle internationale. Même la production locale est en hausse et le Trésor public tire son épingle… de l’engouement de la gent féminine pour les chevelures artificielles fabriquées notamment dans le quartier Kingabwa (Soleil Congo, Rita…). Le taux de réalisation de la DGDA passe, en effet, d’une année à une autre, à 201,5%, soit plus de 27 millions de FC (27 025 497 FC) pour des prévisions de 13,4 millions de FC (13 413 252 FC).
La tendance s’est poursuivie en 2017. Au cours du premier trimestre, les importations des préparations capillaires ont rapporté à la douane près de 100 millions de FC (99.582.354 FC) sur 107 millions de FC (107 839 325 FC) attendus. Au niveau local, les recettes des droits d’accises sont de près de 30 millions de FC. Pour le reste de l’année, l’Etat, en fait la DGDA, escompte, au minimum, des recettes de près de 760 millions de FC dont 38,8 millions de FC pour les articles importés et près de 720 millions de FC (719.209.862 FC) pour les préparations capillaires importées. Qui deviennent de plus en plus complexes et nécessitent la présence d’un spécialiste en chirurgie. Des préparations capillaires chinoises censées lutter contre l’alopécie – perte partielle ou totale, permanente ou transitoire des cheveux – font une percée certes, encore timide à Kinshasa. Ce type de préparations capillaires nécessite, selon les experts, une connaissance parfaite du sujet qui les sollicite (tension artérielle, état psychologique, maladies particulières liées aux nerfs moteurs…) ainsi qu’une intervention par chirurgie capillaire avec la technique de la micro-greffe capillaire.
POLD LEVI