Thibault Kerlirzin ne prend pas des gants pour dénoncer le milliardaire américain d’origine hongroise, George Soros qui est accusé d’œuvrer à la déstabilisation de nombre de pays africains et même de son pays d’origine, la Hongrie. « Entrez un peu dans l’œil du cyclone sur ConnectionSoros.com », avertit-il dans son blog.
Le quotidien français Le Monde serait, selon Kerlirzin, une des nombreuses caisses de résonance des réseaux Soros. On est tenté de le croire en parcourant un article publié par cet organe de presse de notoriété mondiale qui défend le milliardaire américain, pourtant connu comme un des déstabilisateurs les plus actifs des jeunes Etats de la planète. Au profit du capitalisme mondial. Après tout, on ne crache pas sur ses partenaires. Le combat de Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie, contre George Soros et son Université d’Europe Centrale (Central European University – CEU), en Hongrie, aura servi de révélateur, une fois de plus. Des journalistes du Monde et de Libération se sont empressés de défendre le milliardaire, dépeint comme un homme de bien, face à ce qu’ils présentent comme la haine contre la démocratie et la « société ouverte ».
Le parti pris ne surprend pas. Les actionnaires du Monde sont connus. Il s’agit du millionnaire Mathieu Pigasse et des milliardaires Pierre Bergé et Xavier Niel. Ceux de Libération (après la période Rothschild, partenaire business de Soros) sont les hommes d’affaires Bruno Ledoux et son ami, un autre milliardaire, Patrick Drahi. Autant dire que ces deux journaux à la dérive (surtout Libération) jouent davantage le rôle de scribe de la haute finance que celui de « sentinelles du peuple » ou de glorieux représentants de la Charte de Munich des droits et devoirs des journalistes de 1971…
L’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) est un des partenaires du Monde, section Afrique, qui « se félicite de la création du site Le Monde Afrique, qui va participer à la diffusion d’une information indépendante sur le continent. Le partenariat avec Le Monde Afrique s’inscrit dans une volonté commune de promouvoir un débat libre et progressiste sur tous les enjeux économiques et sociopolitiques auxquels doit faire face l’Afrique de l’Ouest ». Mêmes travers que d’habitude : information « indépendante » par rapport à qui ou à quoi ?
Les sections africaines de l’Open Society (hors OSF Afrique du Sud) financent (ou sont partenaires de) près de 250 organisations africaines. S’agit-il d’indépendance ou de mainmise sur les différents pans des sociétés africaines ? La question mérite d’être posée.
Le Monde ouvre régulièrement ses colonnes à l’avocat William Bourdon, dont la proximité (voire l’intimité) avec les réseaux Soros (qui financent Sherpa, l’ONG de Bourdon) est plus qu’avérée. L’une de ses dernières tribunes en date concerne la PPLAAF, à la composition ultra-sorosienne.
Le Monde rapporte depuis au moins dix ans, sans distance critique aucune, plusieurs rapports («Bois de Sang», Gleencore, forêt au Cambodge, etc.) de Global Witness, à laquelle l’Open Society a offert plus de 14 millions de livres sterling (plus de 16 millions d’euros) en douze ans, et au Conseil d’administration duquel siège Alexander Soros (l’un des fils de George) et également bailleur de fonds de Global Witness et Aryeh Neier.
Global Witness est dirigée par Gillian Caldwell (réseaux Soros), et fut cofondée et anciennement présidée par Simon Taylor, toujours actif, qui lança la campagne «Publish What You Pay» avec Soros en 2002.
Global Witness, une puissante ONG des réseaux Soros
Le Monde se fait également le relais des rapports d’OXFAM, rarement critiqués ou mis en perspective. L’exemple du dossier Areva au Niger est flagrant. L’auteur de l’enquête est Anne-Sophie Simpere, d’OXFAM France. Problème : elle est aussi membre de la section indienne de la Fondation Samata, soutenue par l’Open Society et de CEE (e. Central and Eastern European) Bankwatch Network, anciennement financée par l’Open Society. OXFAM France ne donne pas le détail complet de ses bailleurs de fonds privés (juste un ou deux noms, comme la Fondation Bill Gates, autre partenaire du Monde Afrique…), mais cette ONG est très liée à l’Open Society, qui finance d’ailleurs plusieurs de ses branches.
Le Monde relaie les rapports de l’ONG Transparency International, que Soros finance depuis au moins 1999, pour un total de près de 4,5 millions d’euros, et qui n’est pas non plus mise en perspective au vu de ces informations, ni dans sa branche internationale, ni dans son chapitre français.
Plus simplement : le journal Le Monde, une fois de plus au service des puissants, n’effectue aucune analyse critique sur l’action de George Soros mais le défend bec et ongles, en mettant gentiment sous le boisseau quelques faits qui pourraient en expliquer les causes au lecteur. « Journal dont les actionnaires sont des milliardaires, nous défendons l’Université d’Europe Centrale de George Soros, un autre milliardaire heureux d’avoir collaboré avec les nazis dans la spoliation des biens des Juifs en 1944, qui a fait sa fortune dans l’offshore et grâce à sa proximité avec les Démocrates (+16 milliards de dollars entre 2008 et 2016), affirme ne pas se sentir socialement responsable des conséquences de ses investissements, qui de la main droite ouvre les sociétés pour pouvoir y faire du business de la main gauche. Sa branche Ouest-Africaine OSIWA est le partenaire de notre section Afrique, créée par Serge Michel, cofondateur du Bondy Blog, financé par le passé par Soros. Nous relayons avec bienveillance les rapports des réseaux Soros : OXFAM, Global Witness, Transparency International, et ouvrons nos colonnes au très Soros-friendly William Bourdon. Nous sommes enfin partenaires des réseaux Soros pour traquer les fake news, intègres et irréprochables éclaireurs de conscience », raille Thibault Kerlirzin.
En une phrase: « Le Monde, ‘chien de garde’ de la philanthrocratie, est une caisse de résonance des réseaux Soros ». Dont acte.
LE MAXIMUM AVEC THIUBAULT KERLIRZIN ET O. NSONGO