Dans un quartier plutôt « bien » de la Gombe à Kinshasa, samedi 12 août 2017 autour de 15 heures, deux jeunes gens, dont un militaire en civil, se font agresser. L’événement survient de la manière la plus banale : sur une avenue cabossée, non loin de l’Institut Supérieur des Techniques de l’Information, un groupe de jeunes, allure anonyme, surgit d’on ne sait où entoure les deux victimes et arrache le téléphone portable de l’un. S’en suit une vive discussion. Le militaire en tenue civil brandit sa carte de service, mais rien n’y fait. Le téléphone portable est transmis à un complice qui prend le large. De même qu’une somme de 50.000 FC, prestement retirés de la proche du militaire. Seulement le propriétaire du téléphone portable, un gaillard de 1,80 m, s’avise de la présence de militaires chargés de la protection d’un cabinet ministériel à quelques mètres de là, prend son courage et engage la lutte avec un des agresseurs. Attroupements, cris, … les militaires, sur les dents ces derniers jours à Kinshasa, accourent et tirent en l’air pour disperser la foule. Les agresseurs fuient, sauf celui qui était retenu par le propriétaire du téléphone.
Stade des Martyrs de Kinshasa, à la fin d’un match qui a opposé deux formations locales en vue. Le public descend des gradins en masse. Un homme d’âge mûr est en communication téléphonique animée, avec des amis supporters à qui il transmet les résultats de la partie, sans aucun doute. Mais il ne va pas jusqu’au terme de la conversation : d’un coup au bras gauche de ce qui ressemble à un morceau de barre de fer ciselé, l’autre téléphone lui est arraché dans un giclement de sang. Les agresseurs, un groupe de 3 à 4 quatre jeunes gens, étaient descendus des gradins supérieurs, avaient commis le forfait, et avant que l’entourage ne se rende compte de ce qui se passait, avaient disparu dans la foule.
Bandits armés, dangereux
Autre scène semblable, dans la commune de Kasavubu, il y a quelques années : un agent de police en permission raccompagne une amie autour de 20 heures. Sur le chemin de la station des bus, le couple croise un groupe d’agresseurs armés d’armes blanches. Ce sont des Kulunas. Ils exigent de l’argent au policier, qui n’en donne pas parce qu’il n’en a pas sur lui. Une petite discussion s’engage qui se termine par un coup de machette qui tranche net la main du policier. Cela s’est passé en présence de sa fiancée. L’homme, moins de 40 ans, est manchot à vie.
Des agressions semblables se multiplient et sont courant à Kinshasa. Où chacun le sait : il faut se méfier de foules, surtout celles qui quittent les installations sportives au terme de matchs de football ou autres. Des jeunes munis d’armes blanches profitent habituellement d’attroupements et autres rassemblements pour agresser et violenter. Tout autant, depuis quelques temps, que les sympathisants de certains partis politiques de la capitale. Les dernières manifestations de l’opposition radicale en sont l’illustration : toutes sont marquées par des morts d’hommes, et à chaque fois, des agents de police sont assassinés.
Terrorisme
A l’évidence, la c