Le projet de construction d’un palais présidentiel a été présenté aux sénateurs et députés sans qu’il puisse susciter une objection particulière même dans le rang de l’opposition.
Le prochain élu à la magistrature suprême pourrait résider dans un immeuble pimpant neuf. Le projet y relatif figure bel et bien dans le budget 2017 voté par les deux chambres parlementaires et promulgué par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila. L’ARMP, Autorité de régulation des marchés publics, n’a pas encore enregistré d’appel d’offre du genre.
Toutes les tentatives du Maximum pour joindre le ministère des Infrastructures et Travaux publics ou encore l’Agence Congolaise de Grands Travaux n’ont guère récolté de succès. Difficile à ce stade de disposer de données techniques et architecturales du futur palais présidentiel ou encore de l’emplacement du site. Seule certitude, l’argent pour ériger le Palais présidentiel est disponible. Le montant initial est de 1,4 milliard de FC, soit environ 1 million et demi de dollars, dont 400 millions de FC pour les nouveaux cabinets du Chef de l’Etat. Mais à 4 mois de la fin de l’exercice budgétaire, aucun chantier n’a été officiellement ouvert pour la construction du nouveau palais présidentiel. A moins que le Premier ministre, Bruno Tshibala, qui devrait, sauf imprévu, présenter d’ici la rentrée parlementaire de septembre, dans un mois, son projet de loi des finances publiques comportant le budget 2018, n’en décide autrement. Il sied également de révéler que le gouvernement a prévu de construire des hôtels des gouvernements dans les nouvelles provinces pour quelque 12,510 milliards de FC.
Selon nos sources, l’initiative du projet de construction d’un nouveau palais présidentiel ne proviendrait pas du cabinet du Chef de l’Etat. Il nous revient que ce projet avait déjà été mûri du temps d’Augustin Matata Ponyo Mapon. La Présidence n’aurait guère apprécié, estimant le projet que pilotait déjà la BCECO, fort onéreux. Pour ce député de la majorité présidentielle, le projet de Matata aurait été recalé car l’alors Premier ministre l’avait proposé après avoir rénové de fond en comble la Primature à coup des centaines des milliers de dollars. L’opinion se souviendra que l’ancien Dircab du Chef de l’Etat, Gustave Beya Siku, avait fait part ses préoccupations sur les marchés attribués au BCECO par le gouvernement Matata. L’ancien Premier ministre, on le sait, était DG du BCECO lorsqu’il a été appelé au gouvernement comme ministre des Finances sous Adolphe Muzito. Depuis, Néhémie Mwihilanya a succédé à Gustave Beya Siku au poste de dircab du Chef de l’Etat. Et, la Présidence de la République a appris à serrer la ceinture, à dépenser sur base caisse.
Dans un rapport portant sur l’exécution du budget 2016, le ministère du Budget rapporte que la présidence de la République est restée, à quelques écarts près, dans les limites de ses prévisions pour l’exercice 2016 : 43.644.306.283 FC consommés sur des dépenses de rémunérations de 43.329.511.554 FC ; soit un taux d’exécution de 100.7%.
POLD LEVI