Les sources du Maximum aux pourparlers du Centre catholique interdiocésain de Kinshasa étaient plus que formelles en fin d’après-midi, jeudi 22 décembre 2016 : contrairement aux prédictions les plus lucides, les négociations semblaient évoluer à grands bonds et atteindre le point de non-retour. Sur la question de la gestion de la période courant après la fin constitutionnelle du mandat du Président de la République, il était proposé que la primature revienne au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, même si au même moment à la chambre basse du parlement, le 1er ministre Samy Badibanga passait l’oral le plus important de sa carrière d’opposant. Autant que sur la question de la gestion des institutions d’appui à la démocratie, dont la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) : les délégués des radicaux aux pourparlers auraient proposé et étaient en voie d’obtenir le changement des animateurs principaux de la centrale électorale, le président et le vice-président. S’agissant du comité de suivi de l’accord à intervenir au Centre interdiocésain, l’opposition aurait, ici aussi, arraché la timbale puisque les négociateurs semblaient convenir d’en confier la direction au président du comité des sages du Rassop, Etienne Tshisekedi. Quant aux élections, et principalement à la prochaine présidentielle, elle a été fixée à février 2018 et se tiendrait au même moment que les autres scrutins, si les moyens le permettent.
Restaient encore à régler, les revendications du Rassop qui obligent le Président Joseph Kabila à prendre des engagements écrits à ne pas faire tenir de referendum ni à briguer un troisième mandat consécutif. Jusqu’au moment où Le Maximum mettait sous presse, il ne s’était pas encore dégagé d’entente sur cette question dont, manifestement, tout dépend. Au point que les évêques catholiques qui facilitent les négociations en ont été réduits à menacer de dénoncer, au cours du point de presse de clôture des travaux vendredi 23 décembre 2016, la partie qui se rendrait responsable du blocage.
Il reste que l’adoption des options prises en commission se fait en plénière, par consensus. Et que c’est ce vendredi qu’une telle séance, la dernière peut-être, est prévue. Elle seule pourrait avaliser ou rejeter ce qui peut avoir été acquis au cours des travaux en commission.
J.N.