Une importante réunion du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement s’est tenue jeudi 3 novembre 2016 au siège de l’UDPS à Limete. Qui a traité de questions aussi importantes que celle relative à la signature ou non, par les radicaux, de l’accord politique conclu sans eux à la Cité de l’OUA le 18 octobre dernier. Les sources du Maximum sont formelles, François Mwamba Tshishimbi, le coordonnateur démissionnaire du Mécanisme de suivi de l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba n’y était pas. L’ex MLC, qui a également quitté la Majorité Présidentielle le 14 juillet dernier n’avait simplement pas été tenu au courant de la réunion. Et s’il en a eu vent, il a plutôt bien fait de ne pas oser montrer le bout de son nez dans les parages de la 10ème rue Limete. Une escouade de combattants l’y attendait, la mine peu engageante. D’autres sources, dans les mêmes milieux radicaux, indiquent que ce sont les alliés du vieux, les Lisanga et consorts, qui se seraient chargés d’annoncer vertement à l’ancien SG du MLC que sa présence était devenue indésirable à Limete.
Le péché de François Mwamba ? Il lorgnerait, lui aussi, sur le strapontin de 1Er ministre que l’accord politique issu du dialogue de la Cité de l’OUA réserve à l’opposition. Une ambition perçue comme une couardise, à la limite. Du côté de Limete, certains, dont le lider maximo en personne, ne sont pas loin de soupçonner le natif de Tshatshatsha dans le territoire de Tshilenge au Kasai Oriental de taupomanie : il aurait fait semblant de se séparer de Kabila pour mieux rouler les radicaux dans la farine.
Pas si sûre que ça, cependant, cette acception des aller et retour de François Mwamba de l’opposition politique au camp du pouvoir. Selon les sources du Maximum, convaincu de traîtrise, le coordonnateur du Mécanisme de suivi de l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba n’avait pas quitté ses fonctions de gaieté de cœur. L’homme avait été démissionné. C’est-à-dire, qu’il lui avait été gentiment demandé de démissionner pour sauver la face. D’où ce courrier adressé au Président de la République le 14 juillet 2016, qui avait subrepticement fuité dans la presse.
J.N.