Jusque-là membre de la majorité présidentielle, le député national UCL (Union Congolaise pour la Liberté), Henri Thomas Lokondo, a jeté les masques en contrevenant au mot d’ordre de sa plate-forme qui lui demandait de désister en faveur de Luhonge Kabinda Ngoy. Même s’il s’en défend ou donne l’air de s’en défendre. L’ancien mobutiste a bu le calice jusqu’au bout en postulant en qualité d’indépendant. Dans une déclaration à la presse un jour avant le scrutin proprement dit, Henri Thomas Lokondo soutenait que la démocratie doit commencer à la base, fustigeant ce qu’il a qualifié d’injustice ou condamnant le principe du mot d’ordre de la hiérarchie de la plate-forme. Le patron de l’UCL a tenté de se donner bonne conscience en avançant que sa candidature n’était pas une candidature de l’opposition mais de position. Un jeu de mots qui n’enlève rien au fait qu’elle compromettait l’unité de la majorité présidentielle au moment où elle en avait le plus besoin. Thomas Lokondo a aussi expliqué que s’il arrivait qu’il gagne, ce serait la victoire de la majorité, de la même façon si son collègue candidat l’emportait. Pas tout à fait exact, en l’emportant, l’UCL aurait consacré la division et l’affaiblissement de la majorité présidentielle.
Didier Okende Wetshi