Les parties prenantes au dialogue politique national ont convenu, le 15 février 2016 en plénière, de l’organisation en séquence unique de l’élection présidentielle, des législatives et des provinciales. Non sans s’être sérieusement tiraillés sur la question de la priorité des scrutins qui les a divisés et opposés depuis 2011. Il est également acquis depuis lundi 19 septembre 2016 que les prochains scrutins ne pourront se tenir avant au moins deux ans. Ce n’est donc que vers fin 2018 que seront connus le prochain président de la République, les députés nationaux, les députés provinciaux et les sénateurs de la troisième législature depuis le lancement du processus électoral en cours en 2006.
Deux années supplémentaires auront donc été gaspillées en débats stériles et postures absurdes. De la part de l’opposition politique particulièrement. Parce que c’est depuis janvier 2013 qu’il était techniquement avéré que la tenue des prochaines élections étirerait le mandat en cours à 6 ans au lieu des 5 prévus par la constitution. Cela, le défunt abbé Apollinaire Muholongu Malu Malu, qui dirigeait de main de maître la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), l’avait clairement expliqué au parlement. Le 30 janvier 2013, la CENI avait en effet soumis à l’appréciation des députés nationaux une feuille de route électorale en deux hypothèses : l’organisation en premier des élections municipales et locales au suffrage direct en 2014, avant de poursuivre avec les élections au suffrage indirect des députés provinciaux, des sénateurs, des bourgmestres, des gouverneurs, des maires et des conseillers urbains. Ce n’est que ces scrutins organisés que les élections au suffrage direct députés nationaux et du président de la République en 2016, ou ; l’organisation des élections au suffrage universel direct des députés provinciaux, nationaux et du président de la République en 2016, suivies de l’organisation des élections au suffrage indirect des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs en 2017.
La dernière proposition du défunt président de la CENI avait eu le don de provoquer l’ire des députés de l’opposition qui l’avaient rejeté en bloc. A la plénière de l’assemblée nationale du jeudi 30 janvier 2013, soit trois ans avant les fameuses échéances constitutionnelles ressassées à longueur de journées par cette frange de la classe politique l’opposition, l’UDPS Samy Badibanga avait pris le parti de boycotter l’exposé du prêtre de Beni-Butembo.
C’est pourtant la formule Malu Malu qui a été adoptée par les délégués au dialogue politique national de la cité de l’OUA, où plastronne depuis le 1Er septembre dernier en compagnie d’autres collègues de la même opposition, un certain Samy Badibanga. Qui a dit qu’en RD Congo l’opposition est une lumière ?
J.N.