L’ancien vice-gouverneur de la province de Kong central, Deo Nkusu, a dénoncé la suspension des mandats de cinq anciens députés provinciaux qui ont réintégré l’assemblée provinciale au mois d’avril dernier. Dans une déclaration faite samedi 17 octobre dernier, il a qualifié cette décision de « coup dur porté contre la démocratie au Kongo Central ».
Deo Nkusu Kunzi Bikawa, un des députés concernés et élu de Matadi dit ne pas comprendre la mesure prise par le président de l’Assemblée provinciale, alors que toute la procédure de leur réintégration au sein de la représentation provinciale était déjà terminée au niveau de la Cour suprême de justice.
« Si ce n’était qu’une question de procédure, pourquoi on ne nous a pas fait venir à l’assemblée et nous demander de vider cette fameuse procédure que nous ne comprenons même pas », a-t-il affirmé.
Deo Nkusu pense que la mesure de la suspension de leurs mandats est motivée par l’idée de les écarter pour le contrôle budgétaire 2014-2015.
« C’est la session budgétaire, une session importante. On doit faire la reddition de comptes de 2014 et le premier semestre 2015. Y-a-t-il des gens qui ont peur de cette reddition de compte ? » S’est-il interrogé.
Cinq députés provinciaux avaient perdu leurs sièges au sein de cet organe délibérant en 2007, après avoir opté pour d’autres fonctions jugées incompatibles avec leurs fonctions.
En 2013, l’ancienne Cour suprême de justice les avait réhabilités dans un arrêt indiquant « qu’un député provincial qui avait cessé d’exercer son mandant pour occuper une fonction politique incompatible pouvait reprendre son siège à l’hémicycle ».
Mika Lusamba