La loi-cadre portant organisation de l’enseignement national dont les mesures d’application seront prises recommande la maitrise et le contrôle de la science et de la technologie, comme facteur essentiel de la puissance économique d’un pays. Le ministre de l’ESU l’a déclaré lors de l’ouverture de l’année académique 2015-2016, précisant qu’au niveau des mesures d’application de la loi-cadre, la reforme entreprise conduira à l’institution du conseil académique supérieur, des conseils d’administration des universités, des instituts supérieurs pédagogiques, artistiques et techniques, des écoles supérieures ainsi que le conseil de l’ESU privé agréé, rapporte une dépêche de l’Acp.
Il sera aussi question de renforcer, a-t-il dit, les critères de viabilité des établissements et ceux de l’organisation des enseignements du 3ème cycle.
C’est dans cette perspective que l’instruction académique 017 portant directives relatives à l’année académique 2015-2016 a été édictée à l’intention de tous les responsables des établissements publics et privés de l’ESU. Le ministre les a tous exhortés à respecter l’esprit et la lettre de cette instruction académique, en attendant les mesures d’application de la loi-cadre et autres textes réglementaires.
La reforme en cours, a-t-il conclu, impose un arrimage progressif vers le système LMD (licence-master-doctorat) en vue de rejoindre les standards internationaux et de faciliter la mobilité des professeurs et des étudiants.
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Théophile Mbemba Fundu, a appelé tous les partenaires du système éducatif du supérieur à réaliser le changement nécessaire pour assurer un meilleur avenir à la nation congolaise, à l’ouverture jeudi, à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), de l’année académique 2015-2016.
« Tous les partenaires du système éducatif du supérieur doivent contribuer à l’amélioration de la qualité de la formation, à la promotion de la recherche scientifique et à la bonne gestion administrative », a déclaré le ministre. Il a souligné que l’année académique 2015-2016, placée sous le signe de la refondation du système éducatif du supérieur, « sera difficile », car elle devra amener tout le monde à réaliser « le véritable changement » pour assurer un avenir meilleur à la nation congolaise.
Théophile Mbemba Fundu a également exhorté les responsables de l’enseignement supérieur à l’organiser des activités para académiques dans les milieux universitaires, afin de permettre aux générations futures d’être utiles à l’émergence de la RDC.
L’année académique qui s’ouvre, a indiqué le ministre, est appelée à relever d’importants défis pour placer l’ESU sur l’orbite de la renaissance de l’université congolaise. La promulgation de la loi-cadre de l’enseignement national intervenue le 11 février 2014, a signifié le Pr Théophile Mbemba, a été le point de départ de la refondation du système éducatif du supérieur en RDC.
« Conscient du retard pris dans le développement des pays africains, l’Union africaine en appelle aujourd’hui à l’adoption d’une stratégie continentale pour promouvoir l’éducation en Afrique. Il est donc temps pour nous tous de prendre conscience de la nécessité de réorienter notre système éducatif et de formation afin de procurer les savoirs, les compétences, les aptitudes, la capacité d’innovation et de créativité indispensable à la promotion d’un développement durable tant sur plan national que continental », a-t-il souligné.
Le ministre de l’ESU a relevé à cette occasion la nécessité de travailler en synergie pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement, de la formation et de la bonne gouvernance permettant de se réconcilier avec son système éducatif afin de créer « un nouveau citoyen congolais, agent de changement efficace pour le développement durable de la société ».
Il sera également question de poser les jalons de la politique éducative de la décennie 2016-2025, a dit le ministre, ajoutant qu’en attendant la tenue de l’atelier sur le nouveau concept du système éducatif du supérieur, l’université est à reformer pour qu’elle devienne une « université d’élite, tournée vers les recherches scientifiques » avec la professionnalisation de l’enseignement technique, d’arts et de métiers.
Le doyen de chefs d’établissements de l’ESU, le Pr Kaningila, et le recteur de l’UNIKIN, le Pr Labana Lasay’Abar ont souligné successivement les enjeux qui attendent ce secteur pour la formation de la jeunesse et l’émergence de la RDC. La cérémonie a été présidée par le vice-Premier ministre, ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, Willy Makiashi.
Mika Lusamba