L’assistant Célestin Kanyama Cishiku du département de droit pénal et criminologie de la faculté de droit de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), également commissaire général adjoint de la Police nationale congolaise (PNC) et commandant de la ville de Kinshasa, a obtenu, samedi dernier à l’UNIKIN, la mention « Plus grande distinction » au terme de la défense de son mémoire de DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) sur « La police et la gestion de la violence des jeunes à Kinshasa : cas du phénomène ‘Kuluna’ de 2009-2012 ». Dans ce travail, l’assistant Célestin Kanyama Cishiku a étudié, dans une approche qualitative, la personnalité des jeunes Kuluna, les causes et les facteurs de ce phénomène ainsi que les actes perpétrés par ces acteurs, en réfléchissant aussi sur la thérapie curative de façon à prévenir la résurgence dudit phénomène et à l’éradiquer.
Il a prouvé, dans cette étude, que les jeunes « Kuluna » sont des individus qui traversent une situation familiale, professionnelle, sociale et économique très précaire.
Le récipiendaire a, en outre, réalisé des entretiens semi-directifs avec des jeunes et d’autres personnes dans la ville de Kinshasa, laissant apparaitre que le comportement des jeunes « Kuluna » trouve l’explication dans plusieurs facteurs conjugués. Ceux-ci, a-t-il dit, relèvent notamment des conditions de vie précaires des ménages et de l’absence d’encadrement de jeunes.
« Disséminés dans tous les quatre districts de la ville de Kinshasa et évoluant au sein des structures et ‘écuries’ bien connues, ces acteurs dont l’âge varie entre 10 et 30 ans, recourent à la violence pour assurer leur survie », a-t-il indiqué, démontrant qu’ils planifient et commettent des faits infractionnels au regard de la loi pénale tels que meurtre, vol, viol, association des malfaiteurs, extorsions, etc.
L’assistant Célestin Kanyama Cishiku a paraphrasé un auteur chercheur, Bungu Musoy, pour qui « la violence des jeunes qualifiés de ‘Kuluna’ à Kinshasa apparait comme une stratégie complexe apportant aux jeunes pouvoir, reconnaissance, prestige ».
Le jury de cette défense de mémoire de DEA qui a eu pour directeur le Pr Raphael Nyabirungu, a été présidé par la doyenne de la faculté de droit, le Pr Marie-Thérèse Kenge Ngomba. Le jury de cette défense de mémoire de DEA comprenait également le directeur du mémoire, le professeur Raphael Nyabirungu ainsi que le professeur Luzolo Bambi Lessa en qualité de membre.
AVEC ACP