Le coordonnateur de l’action humanitaire en RDC, Mamadou Diallo a effectué, mardi, une visite de deux jours dans la province du Maniema où il a palpé du doigt les défis humanitaires à relever dans cette province et discuté des solutions éventuelles, a indiqué mercredi, le porte-parole de l’équipe-pays des Nations Unies, Mme Florence Marshall, lors de la conférence de presse hebdomadaire, rapporte l’Acp.
Mamadou Diallo qui était accompagné d’une forte délégation d’agences des Nations Unies, d’ONG et de bailleurs de fonds a visité un centre de traitement de choléra et le site de personnes déplacées de Mutupeke où près de 23.000 personnes ont trouvé refuge, fuyant les affrontements entre l’armée nationale et les groupes armés dans le territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu.
Mme. Marshall a souligné que le Maniema fait actuellement face à deux épidémies, le choléra et la rougeole. Depuis la fin du mois d’août, le Maniema a rapporté près de 3.000 cas de choléra dont 90 décès et près de 1.000 cas de rougeole dont 10 décès, a-t-elle précisé.
La province connait également dans plusieurs zones de santé des taux de malnutrition très inquiétants, au-delà des seuils d’intervention. A cela, il faut ajouter une prévalence de 4% du taux du VIH/Sida, le plus fort en RDC, et elle souffre d’un manque de personnel qualifié et d’intrants médicaux, a-t-elle poursuivi. « Le Maniema ne reçoit pas l’attention qu’elle mérite et a besoin d’être soutenue », a déclaré M. Diallo à l’issue d’une rencontre avec le gouverneur de la province.
Il a, par ailleurs, fait remarquer que les interventions humanitaires sont nécessaires pour sauver des vies dans certaines zones, avant d’ajouter qu’il est important que les acteurs de développement prennent le relais de l’action pour éviter que la province ne retombe régulièrement dans des situations humanitaires critiques.
Hélène otshumba