Le Maximum

Informations générales

Notification Voir plus d\\\'articles
Font ResizerAa
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Le Maximum

Informations générales

Font ResizerAa
Search
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS
Suivez nous
Le Maximum > Blog > A la une > ACCORD DE PAIX DE WASHINGTON ENTRE LA RDC ET LE RWANDA : Verre à moitié plein ou à moitié vide à la Maison Blanche
A la une

ACCORD DE PAIX DE WASHINGTON ENTRE LA RDC ET LE RWANDA : Verre à moitié plein ou à moitié vide à la Maison Blanche

LE MAXIMUM
LE MAXIMUM
Partagez
9 lecture minimale
Les présidents Félix Tshisekedi (RDC), Donald Trump (USA) et Paul Kagame (Rwanda)
Partagez

Malgré l’intensité des affrontements qui ont décuplé ces dernières 24 heures, particulièrement au Sud-Kivu, la RDC et le Rwanda ont signé, jeudi 4 décembre 2024 à la Maison Blanche, l’accord de paix tant attendu sous l’égide de l’administration Trump.

Dès 11 heures locales, ce 4 décembre qui pourrait entrer dans les annales de l’histoire politique de la RDC et du Rwanda, mais sans doute aussi des Etats-Unis d’Amérique sous administration Donald Trump, le président américain à reçu de manière alternative les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame. Avant que la ratification proprement dite du texte de l’accord n’intervienne, en présence de quelque 8 chefs d’Etats et d’organisations internationales, témoins de l’événement. Notamment, les présidents angolais, burundais, kenyan, qatari, togolais, ougandais et émirati et de l’Union africaine.

Les points positifs

Comme tout accord de paix, les parties au conflit y laissent des plumes en faisant des concessions. En ce qui concerne la RDC, l’accord signé à la Maison Blanche ne manque pas de points positifs. Les observateurs épinglent ainsi :

La reconnaissance de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. L’accord réaffirme clairement, et à maintes reprises : le respect de l’intégrité territoriale du pays de Lumumba, l’interdiction des incursions militaires et de tout soutien à des groupes armés, la fin des actes d’agression. Ce qui est important, le Rwanda s’étant évertué jusque-là à nier systématiquement toute présence militaire sur le territoire de son immense voisin.

L’obligation pour le Rwanda de se désengager militairement est également imposé par le texte de l’accord, qui ordonne la levée des «mesures défensives» et l’application du CONOPS, le plan de désengagement et de retrait des troupes convenu entre les parties. C’est un élément crucial en vue de la réduction de la présence ou de l’influence rwandaise à l’Est du territoire de la RDC.

L’accord de Washington appelle aussi à la fin explicite du soutien étatique aux groupes armés non étatiques, particulièrement, l’AFC/M23, les groupes supplétifs utilisés comme proxys, ainsi que les réseaux de soutien logistique transfrontaliers.

Le mécanisme de sécurité conjoint, transparent et supervisé internationalement représente un autre point positif pour la RDC. Il implique les deux pays belligérants, impose des procédures, exige une transparence opérationnelle et surtout, inclut l’Union africaine, le Qatar et les Etats-Unis dans sa surveillance. Ce qui crée une pression internationale autour du respect de l’accord signé.

En termes de lutte contre la contrebande minière dont se nourrissent toutes les rébellions qui ont écumé l’Est de la RDC depuis 30 ans, le contrôle des chaînes d’approvisionnement prévu à l’accord signé jeudi à Washington est un point hautement positif pour la RDC. Il prévoit des mécanismes d’audit indépendants, la formalisation des chaînes de valeurs minières et la fermeture des «canaux économiques illicites». Pour Kinshasa, cela peut réduire le pillage des minerais par les réseaux liés au Rwanda.

La question du retour des réfugiés et déplacés internes, également abordé par l’accord, est un point positif pour la RDC. Le retour organisé des réfugiés congolais et rwandais peut contribuer à stabiliser les zones frontalières, réduire les prétextes instrumentalisés, à l’instar de la fameuse présence d’ex-combattants rwandais, et d’autres prétextes sécuritaires y afférents.

L’accord impose également au Rwanda de soutenir les négociations RDC-M23/AFC sous médiation qatarie. Kigali doit soutenir, donc, ne plus bloquer, manipuler ou saboter les négociations, qui devraient dont se poursuivre.

En renforçant le rôle de la MONUSCO dans la protection des civils, l’accord oblige les parties à garantir la liberté de mouvement de la mission onusienne et la sécurité de son personnel. Pour Kinshasa, cela présente l’avantage de limiter les risques d’obstruction rwandaise dans les zones opérationnelles.

Quant au Cadre d’intégration économique régionale, à terme il peut favoriser une stabilité économique régionale, décourager les incitations à alimenter les groupes armés, et encourager les investissements structurants.

Enfin, la création d’un mécanisme international contraignant en cas de violation de l’accord est un point positif pour la RDC. Le comité de de surveillance conjointe, incluant l’UA, le Qatar et les Etats-Unis est un levier diplomatique important pour la RDC qui pourra s’en servir pour faire reconnaître d’éventuelles violations rwandaises.

Les pièges

L’accord signé à la Maison Blanche par Félix Tshisekedi et Paul Kagame reste, néanmoins, piégeux pour la RDC. Les observateurs relèvent de nombreux points négatifs, notamment :

Le parallélisme maintenu entre les FDLR et les «mesures défensives» rwandaises sur le territoire congolais. L’accord met en équivalence la neutralisation des FDLR et le retrait des forces rwandaises, faisant ainsi valoir le narratif rwandais qui a justifié ses interventions chez son voisin congolais depuis 3 décennies. Le Rwandais peut ainsi accuser la RDC de ne pas neutraliser «suffisamment» les FDLR pour retarder son désengagement ou continuer certains appuis clandestins à ses supplétifs congolais.

Le mécanisme conjoint de sécurité peut s’avérer, en réalité, un mécanisme de réduction de la marge de manœuvre souveraine de la RDC. Il peut permettre au Rwanda d’avoir un accès privilégié à certaines informations militaires, introduire une forme de cogestion sécuritaire, et limiter la capacité de la RDC à mener des opérations unilatérales.

Le processus de désarmement (P-DDRCS) pourrait entraîner l’intégration d’ex-rebelles dans les FARDC. L’accord prévoit une réintégration conditionnelle d’anciens combattants (incluant potentiellement des éléments du M23). Ce qui présente des risques d’infiltration, de double loyauté, et de reproduction des crises précédentes (2009, 2013).

Le cadre économique régional peut créer une dépendance, l’intégration économique qu’il postule incluant la gestion conjointe des ressources, les investissements transfrontaliers et la coopération dans les chaînes minières. Quoiqu’utiles, cela ouvre aussi la porte à une influence économique rwandaise accrue, durable et légitimée.

L’accord ne mentionne pas explicitement le retrait du M23 de ses positions mais parle plutôt de «soutien aux négociations», de DDR, et de «désengagement général». Aucune allusion à un retrait clair, daté et vérifiable des rebelles. Ce qui constitue une faiblesse majeure pour la RDC.

«En vigueur indéfiniment», l’accord de Washington est d’une durée indéterminée. Il peut être dénoncé, mais après 60 jours de préavis. Ce qui crée une forme d’engagement durable et potentiellement contraignant, même si la RDC change d’appréciation politique.

Le rôle important des Etats-Unis peut s’avérer un couteau à double tranchant, particulièrement, si des pressions américaines éventuelles s’exercent sur la RDC afin d’obtenir des concessions. Mais aussi, ce risque que les intérêts miniers américains favorisent une forme de « paix contrôlée » au détriment des revendications souveraines de la RDC.

Absence d’engagement clair sur la restitution des zones occupées par l’AFC/M23. L’Accord ne fixe ni calendrier, ni mécanisme contraignant, ni garantie explicite. Ce qui procure au Rwanda une zone grise non négligeable.

En somme, l’accord de paix de Washington entre Kinshasa et Kigali pour la RDC, c’est la théorie du verre à moitié plein ou à moitié vide.

J.N.

A propos

Journal d'informations générales paraissant à Kinshasa, en République Démocratique du Congo
Contact: +243 97 20 71 204
Email: administration@lemaximum.cd
 
LE MAXIMUM 4 décembre 2025 4 décembre 2025
Partagez cet article
Facebook Twitter Copy Link Print

Nous suivre

La rédaction vous conseille

Signature l’accord de Washington : Gisèle Mbwasiem adresse ses félicitations au chef de l’Etat

MISE EN ŒUVRE DU P-DDRCS : 5.000 ex-combattants Mobondo ciblés

«EFFACER LE TABLEAU» : Sylvano Ruaro, Le missionnaire italien qui sauve la mise à Roger Lumbala

ACCORD DE PAIX DE WASHINGTON : Muyumba occulte les engagements rwandais des rebelles

Demi-siècle d’activités dans l’espace maritime congolais : LMC SA fête ses 51 ans d’existence

Lire aussi

Signature l’accord de Washington : Gisèle Mbwasiem adresse ses félicitations au chef de l’Etat

5 décembre 2025
A la une

MISE EN ŒUVRE DU P-DDRCS : 5.000 ex-combattants Mobondo ciblés

4 décembre 2025
A la une

«EFFACER LE TABLEAU» : Sylvano Ruaro, Le missionnaire italien qui sauve la mise à Roger Lumbala

4 décembre 2025
A la une

ACCORD DE PAIX DE WASHINGTON : Muyumba occulte les engagements rwandais des rebelles

4 décembre 2025
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS
Menu
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Journal d’informations générales paraissant à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

  • Avenue Njombo, 57 C/Ngiri-ngiri, RD-Congo
  • administration@lemaximum.cd
  • +243 97 20 71 204
Statistiques des visites
  • 78
  • 1 400
  • 60 032
  • 17 589 493
Facebook-f Instagram Twitter Youtube
Welcome Back!

Sign in to your account

Mot de passe perdu?