Dans plusieurs usines de production des liqueurs fortes à Kinshasa, des ouvriers congolais sont soumis à 12 heures de travail debout, condition imposée par certains responsables expatriés indo-pakistanais.
Ces travailleurs, classés comme journaliers, perçoivent 14.500 FC par jour, une rémunération journalière légalement fixée par l’Etat congolais, équivalant à 8 heures de travail. Une reglémentation appliquée à contre-coeur par leurs employeurs qui, mécontents d’être astreints à ce traitement par les autorités congolaises, ont carrément doublé le nombre d’heures de de travail.
Ainsi, de trois équipes sur les lignes de production pour 8 heures de travail, l’on est passé à deux pour 12 heures sans pause.
L’on est tenté de dire que ces nouvelles conditions de travail imposées par ces expatriés à leurs employés congolais ne sont qu’une exploitation de l’homme par l’homme. En plus, les repas offerts dans ces entreprises ne sont rien moins que des aliments inadaptés à un travail aussi exigeant.
Une moindre somnolence constatée dans le chef de ces journaliers est punie des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à la rupture unilatérale du contrat, du reste verbal, sans aucun recours possible. Et la journée pour le ‘‘coupable’’, est considérée comme non prestée, tandis que ses frais de transport journalier de 3.000 FC lui sont retirés.
Faire partie des équipes de travail est tributaire des humeurs des responsables indo-pakistanais qui, parfois exigent du requérant un pourcentage sur la paie hebdomadaire.
OP