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IL FAUT PAYER POUR ENTERRER SES MORTS : Humanitaires à la peine dans les territoires occupés du Kivu

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Vue de la cité de Mwesso
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Dans les territoires sous occupation RDF et supplétifs congolais, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, la vie est rythmée par les exactions des forces d’occupations contre les populations civiles. Même les humanitaires, dont la neutralité est pourtant avérée, n’échappent plus à la règle.

A Mwesso, dans le territoire de Masisi, des incidents récents ont relancé les inquiétudes autour de la sécurité des humanitaires. Le 9 novembre 2025, un certain nombre d’entre eux ont été arrêtés par les rebelles de l’AFC/M23 au motif qu’ils n’avaient pas pris part à un meeting public organisé par l’autorité d’occupation.

Selon des sources locales, les faits se sont produits dimanche après-midi, alors que le mouvement rebelle organisait un meeting public animé par un cadre nommé Jonas, présenté comme administrateur adjoint du territoire pour le compte de l’AFC/M23. Pendant que la population était rassemblée, d’autres combattants auraient lancé des patrouilles dans différents quartiers de la cité. C’est au cours de ce déploiement que des rebelles ont intercepté un groupe d’humanitaires installés dans un petit débit de boissons. Ces travailleurs ont été arrêtés et conduits de force vers un bureau du mouvement. Parmi eux se trouvait notamment un logisticien de Médecins Sans Frontières, identifié par des sources locales sous le prénom de Maxime.

Contactés, plusieurs témoins affirment que les humanitaires ont été malmenés lors de leur interpellation. «Ils les ont embarqués violemment, frappant ceux qui tentaient de résister. Au total, sept humanitaires ont été brièvement détenus», rapporte un habitant joint par téléphone. Les personnes interpellées auraient été relâchées après environ deux heures de détention.

Multiplication des

restrictions

Cet incident survient alors que les organisations humanitaires dénoncent depuis plusieurs mois une multiplication de pressions, des restrictions des mouvements et des cas d’intimidation dans les zones contrôlées par le M23, notamment dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.

Ces entraves compliquent l’accès aux soins, à l’assistance et à la protection pour des milliers de civils dépendant de l’aide internationale. L’épisode de Mweso illustre une fois de plus la vulnérabilité des acteurs humanitaires opérant dans ces zones de conflit, où leur neutralité n’est pas toujours respectée. Plusieurs ONG s’inquiètent de voir ces incidents se répéter et craignent qu’ils ne compromettent davantage leur capacité à intervenir auprès des populations déjà fortement éprouvées par la crise.

Dans ces régions, la situation des populations civiles n’est guère plus enviable. On y dénonce particulièrement la multiplication des taxes illégales imposées aux populations, qui affectent quasiment tous les secteurs de la vie. Au cimetière de Makao, les familles endeuillées sont astreintes au paiement d’une taxe de stationnement sur les lieux funéraires. Ces perceptions illégales s’étendent à tous les points d’entrée et de sortie de la région. Les agriculteurs doivent s’acquitter de taxes diverses lorsqu’ils reviennent des champs, transportant qui, un régime de bananes, qui, un sac de tubercules. Tandis que les voyageurs sont contraints de payer avant d’embarquer dans un boat, quels que soient l’importance et le volume de leurs effets.

Les usagers de la route Walikale-Goma au Nord-Kivu dénoncent ainsi de nombreuses tracasseries dont ils font l’objet, particulièrement sur l’axe Walikale-Mungazi. Plus de 9 barrières entrecoupent le parcours, et il faut y débourser jusqu’à 200.000 FC en moyenne.

Crimes de guerre et crimes contre

l’humanité

Dans une déclaration, dimanche 9 novembre 2025, la société civile du Nord-Kivu a dénoncé des «crimes de guerre et des crimes contre l’humanité» perpétrés par la coalition AFC/M23 dans plusieurs zones de la province. Notamment, des attaques meurtrières dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et même dans la ville de Goma.

Le document fait état d’attaques, le 5 novembre, dans la chefferie de Bwito, notamment à Chamboga, Buresho, Kagara, Biphura et Ruzo, qui ont plongé la population dans une détresse sans précédent. Villages incendiés, pillages en règle, déplacements forcés et exécutions sommaires comptent parmi les crimes répertoriés.

Il est également dénoncé des enlèvements à grande échelle à Masisi, où près de 200 jeunes ont été pris en otage dans l’enceinte d’une paroisse catholique.

A Sake et à Goma, la société civile évoque des cas de tortures et d’assassinats de civils, tandis qu’à Nyiragongo, les arrestations arbitraires et les pillages se multiplient, illustrant ainsi «le niveau de criminalité institutionnalisée par cette rébellion téléguidée», selon les termes du document.

Face à cette spirale de violences, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu interpelle la communauté internationale et le gouvernement congolais sur leurs responsabilités morale et politique. Elle déplore la passivité du Conseil de sécurité des Nations unies et réclame des enquêtes urgentes de la Cour pénale internationale et de la MONUSCO pour identifier et poursuivre les auteurs de ces crimes.

J. MBEMBO

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LE MAXIMUM 13 novembre 2025 13 novembre 2025
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