Une Assemblée générale d’informations s’est tenue entre l’intersyndicale et les agents et cadres de Lignes Maritimes Congolaises (LMC SA) lundi 24 février 2025 à la direction générale de cette entreprise publique. Le but de cette rencontre est d’aborder l’impact de l’arrêté ministériel du vice-premier ministre, ministre des Transports du 6 février 2025 qui modifie la répartition de la quotité revenant à LMC SA des ressources générées par la perception des droits de trafic maritime, suscite de vives inquiétudes au sein de l’entreprise.
Dès l’entrée, le président de l’intersyndicale, Jacques Madinunga Manzanza a exposé les préoccupations quant à l’impact de cette nouvelle réglementation qui prévoit de transférer plus de 30% des revenus de LMC SA vers d’autres entités dont 10% à une structure privée dénommée PADS Corporation SARL, 5% à l’appui au fonctionnement du cabinet du VPM des transports, 2.5% à l’appui au fonctionnement du Secrétariat général aux transports, et autres services connexes.
Ce changement risquerait non seulement de fragiliser la santé financière de l’entreprise, mais également d’affecter les salaires et les conditions de travail des employés, bref le social des travailleurs. «Cet arrêté n’est pas seulement une question administrative ; il s’agit de notre survie. C’est de notre devoir de vous informer de ce qui se passe. Nous avons saisi les différentes autorités sur cette décision, car il s’agit là d’un fonds de commerce. Nous ne baisserons pas les bras pour que notre société retombe dans ses années sombres de l’histoire caractérisée notamment par des retards d’impaiement», a-t-il déclaré avant de soulignant que cette nouvelle répartition mettrait en péril les ressources financières de l’entreprise et compromettrait la régularité des salaires des employés.

Lors de cette réunion, les agents et cadres ont mesuré les conséquences potentielles de cet arrêté sur l’avenir de LMC SA. Il a été souligné que cette redistribution des ressources pourrait entraver la capacité de l’entreprise à investir dans son développement, à moderniser ses infrastructures et à améliorer la qualité de ses services.
Les syndicaux ont convenu de l’importance d’un dialogue constructif avec les autorités compétentes pour réexaminer cette décision. Ils ont également évoqué la nécessité de sensibiliser l’opinion publique et de mobiliser le soutien des agents et cadres afin de faire entendre leur voix face à cette situation préoccupante.
A l’heure actuelle, toutes les autorités compétentes sont saisies et LMC SA n’attend que l’implication personnelle de la première ministre Judith Suminwa Tuluka.
Cette séance a permis de rassembler les forces vives de LMC SA autour d’un objectif commun en vue de défendre les intérêts de leur entreprise. Les agents et cadres se sont engagés à rester vigilants et à agir pour garantir un avenir meilleur à cette entreprise publique.
Cellcom avec le Maximum