En RDC, on est habitué à passer à côté des événements majeurs par manque de vision, d’ambition et de politique sportive digne d’un grand pays. C’est le cas de le dire quand on considère que le combat choc prévu samedi 21 décembre entre Oleksandr Usyk, champion du monde incontesté, et Tyson Fury devant se dérouler à Kinshasa dans le cadre de la commémoration de 50 ans du combat du sicèle ou «The Rumble in the Jungle» ayant opposé Muhammad Ali à George Foreman en 1974 au stade Tata Raphaël a été délocalisé.
L’Arabie Saoudite abritera le duel Oleksandr – Tyson sur demande de la WBC (World Boxing Council) et d’autres organisations.
En revanche, à Kinshasa, la célébration du combat du siècle a commencé par une journée presse mercredi 18 décembre incluant des activités qui sont prévues jusqu’au jour du combat Oleksandr – Tyson sauf imprévu.
Le point culminant de cet affrontement c’est la création d’une ceinture unique qui sera remise au vainqueur et qui portera des motifs emblématiques représentant le drapeau du Congo – Zaïre, la flamme rouge, les dents du Léopard, etc.
La RDC, pays organisateur de cette soirée historique en 1974, est totalement absente et réduite en simple spectatrice.
L’évènement semble avoir été passé sous silence alors que le soft power, c’est aussi savoir se positionner dans de telles occasions.
A Kinshasa, le samedi 21 décembre, au gymnase du Stade des Martyrs, ce sera le retour du Roi. Après 13 mois d’absence, Junior Ilunga Makabu (32 combats, 29 victoires et 3 défaites) remonte sur le ring pour affronter l’Égyptien Wagby Attia, qui affiche un palmarès de 12 combats, 11 victoires par K.O et 1 défaite.
À 37 ans, le Congolais veut reprendre la route vers un deuxième titre mondial, perdu il y a près de deux ans.
Didier MBOKANDJA