Jeudi 5 mai 2016, un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa a provoqué un véritable buzz dans les réseaux sociaux d’internet avant de faire la une d’un grand nombre de journaux paraissant à Kinshasa. Rédigé en à peine un peu plus d’un paragraphe, le communiqué US prenait le contre-pied parfait de la communication faite 24 heures plus tôt par le ministre de la justice et garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba. Le plénipotentiaire rd congolais avait annoncé à la presse l’injonction faite aux services du Procureur Général de la République d’enquêter sur la situation sécuritaire dans l’ex province du Katanga, au regard des révélations tirées d’auditions de sujets étrangers pris en flagrant délit de troubles à l’ordre public (c’est la version gouvernementale) le 24 avril dernier. Ce n’était pas le point de vue de l’Ambassade US dont le communiqué, publié au milieu de rumeurs d’arrestation de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, traitait les propos du ministre de la justice de « fausses allégations » portées contre Darryl Lewis, le sujet américain détenu et interrogé par les services à Kinshasa.
La sortie de l’Ambassade Américaine n’a pas plus au gouvernement. Vendredi 6 mai dans l’après-midi, Lambert Mende Omalanga, son porte-parole, a rendu public une sorte de contre-communiqué (lire ci-contre) qui reproche aux Américains de se substituer aux instances judiciaires nationales qui, seules, sont habilitées à dire si oui ou non le sujet US arrêté à Lubumbashi est coupable, et de quoi il s’est rendu coupable.
D’autant plus que sur ce dossier de l’ex. Katanga, il semble qu’il y ait à boire et à manger, comme on dit. Tôt dans la journée, jeudi dernier, le G7 Olivier Kamitatu, mais aussi Moïse Katumbi lui-même, ont annoncé l’encerclement de la résidence de l’ancien gouverneur de l’ex. Katanga. L’information a aussitôt fait le tour du monde via le net et suscité quelque émoi. Un peu trop vite sans doute. Parce qu’il s’est avéré que Moïse Katumbi n’a pas été arrêté, et aussi, qu’en fait d’encerclement, il n’y en a jamais eu. Pour la bonne et simple raison, soutiennent des sources à Lubumbashi, que la résidence du président du TP Mazembe n’est pas encerclable. Située entre deux grandes artères, la demeure de Moïse Katumbi ne peut pas être placée à l’intérieur d’un cercle, surtout pas par deux véhicules des services de sécurité, comme l’a soutenu Moïse Katumbi.
J.N.
Communiqué du Gouvernement du 06 mai 2016