Kinshasa, capitale de la RDC ne cesse de donner l’image d’une ville abandonnée à son triste sort. Le spectacle est désolant quand on sillonne les rues de cette mégapole considérée comme le miroir du pays. L’insalubrité, la dégradation des routes, les constructions anarchiques, les embouteillages, les marchés et garages pirates donnent l’impression de la quasi inexistence de l’autorité urbaine.
Un tour sur le boulevard du 30 juin, le plus prestigieux de la capitale, suffit pour se rendre compte de l’état réel de la ville. Des montagnes d’imondices entassées par ci par là, exhalant des odeurs pestillentielles dans l’indifférence du gouvernorat provincial, c’est à cet état de choses que les kinois sont confrontés.
Le constat est tel que les poubelles placées aux bords des routes par l’autorité ne sont jamais évacuées à temps et les passants, malgré tout continuent à jeter des ordures qui finissent par se déverser sur la chaussée.
Pourtant, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa avait lancé officiellement l’opération «Kin-Bopeto», mais jusqu’à ce jour son impact se fait toujours attendre. Face l’inefficacité de cette action, les kinois se sont resignés à vivre au milieu de ces immondices au mépris de toute règle élémentaire d’hygiène, exposés aux maladies des mains sales.
Dans cet environnement insalubre, difficile de dormir sans moustiquaire au risque de s’exposer à la piqûre des moustiques, anophèles, notamment. La mauvaise gestion des matières en plastique tel que des bouteilles et autres empire la situation dans une ville où les caniveaux et les cours d’eau ont été déchargés en décharges publiques.
Toutes ces voies d’évacuation des eaux de pluie, ainsi envahies par ces matières plastiques sont bouchées et les eaux qui se déversent sur des avenues, occasionnent des inondations dans plusieurs quartiers.
Lassés par la léthargie de l’hôtel de ville, les kinois ne jurent que par le départ de l’actuel locataire de l’hôtel de ville au profit d’une administration plus apte à relever ce défi.
Les kinois attendent beaucoup l’élection de nouveaux gouverneurs et demandent aux députés provinciaux, en tant que grands électeurs, d’opérer un choix judicieux pour se choisir le meilleur administrateur de leur ville.
TSM