Une délégation des représentants des institutions de la République venue de Kinshasa est arrivé mercredi 6 mars 2024 au Nord-Kivu avec un message de réconfort aux déplacés du site de Nzulo dans le territoire de Masisi. «C’était important pour nous de venir nous rendre compte de votre situation et à notre retour, vos doléances vont être davantage exprimées au président de la République et à son gouvernement», a déclaré Jacquemin Shabani Lukoo, conseiller à la présidence de la République. «Le souci primordial du Président Félix-Antoine Tshisekedi est de voir chacun de vous retourner dans son milieu naturel. La solution à cette problématique consiste à bouter dehors l’ennemi (…)», a-t-il ajouté avant de promettre aux déplacés la prise en charge totale en termes d’abris et autres besoins. Il leur a également assuré le soutien de l’exécutif national à cet effet.
Quant au gouverneur de la province du Nord-Kivu, le général major Peter Cirimwami qui est à sa 3ème visite dans ce site de déplacés érigés au bord du Lac Kivu, il a exhorté toutes ces personnes en détresse à privilégier la fraternité et le partage surtout qu’ils sont soumis à des conditions identiques de vie. «Nous devons cultiver l’amour et mettre de côté les divisions inutiles qui ne nous aident en rien», a-t-il conseillé tout en fustigeant les discriminations soulevées par les derniers arrivants à Nzulo.
La délégation de Kinshasa, composée de des vice-ministres de l’Intérieur et sécurité et de la Santé ainsi que certains députés nationaux, a été conduite par le ministre de l’Action humanitaire, affaires sociales et solidarité nationale. Une partie de cette équipe s’était rendue à Beni-Butembo-Lubero pendant qu’une autre était annoncée à Bukavu pour la même mission. Les déplacés de Nzulo constituent une partie de ces milliers d’hommes, femmes et enfants qui ont fui les hostilités provoquées par la coalition RDF-M23. Ils viennent essentiellement de Bweremana, Shasha, Sake, Kingi, Kirolirwe, Kichanga, Mweso et environs. Plus de huit cent mille déplacés ont trouvé asile dans une dizaine de sites situés autour de Goma où ils mènent une vie de misère.
KP