Pendant une semaine, les deux enfants de 3 et 5 ans de Marie-Louise Makengo ont vécu à côté de sa dépouille. La jeune mère est en fait décédée des suites d’un cancer généralisé, rapporte la presse Française.
C’est une fuite d’eau qui aura finalement alerté les voisins. Le 6 avril, la dépouille de Marie-Louise Makengo, alias Malou, épouse Ngoma, est découverte par les pompiers dans l’appartement qu’elle occupait boulevard Jules-Guesde à Troyes. La jeune mère de famille est morte depuis plusieurs jours. « Vraisemblablement autour du 28 ou du 29 mars », explique-t-on au parquet. À ses côtés, ses deux enfants de 3 et 5 ans ont survécu à l’isolement.
Depuis plusieurs jours, les moniteurs de l’auto-école où était inscrite la mère de famille tentaient de la joindre au téléphone. Et à chaque fois, les enfants répondent : “Maman, elle dort…“. Personne n’imagine alors ce qui se passe réellement dans cet appartement du boulevard Jules-Guesde, à Troyes (Aube). Jusqu’au 6 avril dernier où une fuite d’eau commence à intriguer les voisins. Sans parler de l’odeur pestilentielle qui émane de l’appartement…
Alertés par les voisins, les pompiers ont fini par pénétrer dans l’appartement et ont découvert le corps de Malou Makengo allongé sur son lit avec, à ses côtés, les deux enfants de 3 et 5 ans. Ils étaient amaigris, mais en bonne santé. La mère était décédée depuis plus d’une semaine, de mort naturelle selon les premiers éléments de l’enquête. Quant aux enfants, ils ont vraisemblablement survécu en se servant dans le frigo, se nourrissant de yaourts, de lait et de restes de plats cuisinés par leur maman.
« Des métastases partout »
Depuis, les deux garçonnets occupent une chambre du service pédiatrique de l’hôpital de Troyes et ont retrouvé leur père qu’ils n’avaient pas vu depuis plusieurs mois. « En bonne santé », ils devraient rejoindre Limoges (Haute-Vienne) pour assister samedi aux funérailles de leur mère. Ensuite, la justice devra dire s’ils peuvent aller vivre avec leur père, installé en région parisienne.
Après la découverte du corps de la jeune femme, qui n’avait pas encore 30 ans, une autopsie a été réalisée. Celle-ci a démontré, comme l’explique le vice-procureur, Arnaud Laraize, que Malou Makengo Ngoma est morte des suites d’un cancer généralisé dont elle ignorait tout. « Elle avait des métastases un peu partout », a détaillé le vice-procureur. Malou était condamnée.
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