Déterminée à mettre un terme à l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC , selon la vision du chef de l’état, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi a pris l’engagement de lutter contre la fraude de l’or qui fait perdre au pays plusieurs milliards de dollars.
Sans tergiversation aucune, elle cite nommément le pays de Paul Kagame comme principal pilleur de cette ressource naturelle en RDC en indiquant que des sources crédibles font état du lien existant entre l’exploitation illégale des ressources minières de la RDC et les activités des groupes armés, dont le Rwanda est le principal instigateur, agissant pour le compte de certains de nos pays voisins membres de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL).
Pour la ministre, la fraude résultant de ce qui précède prive le pays des capitaux qui pouvaient financer davantage la construction des routes, des hôpitaux, des écoles, etc. autant dans la province d’extraction que sur l’ensemble du territoire national.
Citant des observateurs, N’samba Kalambayi a indiqué que plus de quarante (40) tonnes d’or par an sortent illégalement du territoire national à destination des principales places de consommation après transit dans certains pays voisins pour traitement et raffinage. «En prenant le cours moyen de trois dernières années, plusieurs milliers de milliards de FC équivalant à plus d’un milliard USD (1.000.000.000 USD), devant servir d’assiette à la fiscalité et à la parafiscalité, sans oublier ces effets induits en termes de croissance, échappent au trésor public. En vingt ans, le pays n’a pas pu recycler dans son économie environ plusieurs milliers de milliards de FC équivalant à plus de trente-quatre milliards USD (34.000.000.000 USD), ce qui aurait permis la réalisation des activités d’intérêt général à impact durable», a-t-elle souligné.
Dans le cadre de la lutte contre la fraude et la contrebande minière, a-t-elle poursuivi, le partenariat Primera Gold, mis en place en moins de six mois, a fait passer les exportations d’or de la filière artisanale de moins de 50 kilos l’an à plus de 600 kilos en moins de six mois.
La ministre des Mines a rappelé qu’il y a urgence à accompagner le président de la République dans cette croisade qui vise à faire profiter à l’ensemble des Congolais les fruits de l’exploitation de cette ressource naturelle, don de la providence. «En conséquence, l’autorité suprême du pays exhorte les uns et les autres à se départir de toutes les pratiques frauduleuses, car tous ceux qui seront appréhendés, auteurs, co-auteurs et complices subiront la rigueur de la loi», a-t-elle prévenu.
Il s’agit notamment des opérateurs miniers, toutes filières confondues à savoir les comptoirs agréés, les titulaires des droits miniers qui, en violation de la loi, organisent dans les périmètres qui leur sont concédés une exploitation artisanale illégale; des coopératives minières qui signent des partenariats avec les titulaires des droits miniers à l’insu des services techniques du Ministère des mines sont concernés; des hauts fonctionnaires des services publics, civils et militaires, les hommes politiques investis d’un mandat public au niveau national, provincial et local, abusant de leurs positions administratives pour appuyer les ressortissants étrangers pour la plus part en séjour irrégulier dans notre pays, moyennant ce qu’ils appellent « pas-de-porte», pour encourager une exploitation artisanale illégale charriant un chapelet de malheurs, à savoir, manque à gagner pour le trésor public, la déperdition scolaire pour nos enfants, des éboulements causant des pertes en vies humaines, destruction de l’environnement, etc. sont dans le même sac.
Des criminels économiques déjà aux arrêts
A l’occasion, la ministre des Mines a porté à la connaissance de ses interlocuteurs l’arrestation des criminels économiques qui pillent sans se soucier de l’avenir du pays. «Je tiens à relever que les images diffusées vendredi 04 mai dernier, présentant des personnes, opérateurs miniers nationaux et étrangers, leurs complices des services publics ainsi que l’or saisi à Bukavu par les services spéciaux est un signal d’alarme à l’endroit des uns et des autres. Pour cela, en ma qualité de ministre des Mines, j’ai chargé la commission nationale de lutte contre la fraude et la contrebande minière à poser tous les actes nécessaires à la constitution des dossiers à soumettre aux instances judiciaires compétentes. Par ailleurs, j’ai instruit tous les services techniques de mon ministère de démarrer une campagne de sensibilisation dans le respect de la législation en vigueur afin que personne n’en prétexte ignorance.
En tout état de cause, cette action de prévention et répressive ne se limite pas qu’à la filière aurifère. Elle sera étendue à toutes les autres filières en activité. Compte tenu de la position privilégiée de la RDC en tant que principal fournisseur et détenteur de la plus grosse part des réserves de cobalt, une attention particulière sera portée sur l’exploitation de cette substance minérale stratégique afin d’éliminer tout obstacle à son acceptabilité par les marchés internationaux», a déclaré Antoinette N’samba.
Pour conclure, elle a rappelé la volonté et la détermination du président de la République, appuyé par le 1er ministre, à ne ménager aucun effort pour faire rechercher et réprimer sévèrement tous les cas de fraude minière, afin de bâtir un Congo fort, prospère et solidaire.
CELLCOM AVEC LE MAXIMUM