Plusieurs morts et disparus ont été enregistrés lundi 28 novembre dans le village de Luamba, en territoire d’Ingende, près de la ville de Mbandaka (Equateur), dans un naufrage causé par la collision d’une baleinière d’un opérateur économique de Mbandaka et un bateau en provenance de la même ville transportant des matériels de construction pour le stade et pour les routes.
L’information a été donnée à l’Assemblée nationale au cours de la plénière mardi 29 novembre à travers une motion d’information d’un élu du coin qui, ensemble avec le propriétaire du bateau ont fait équipe pour retrouver les vivants.
L’accident est survenu à 180 kilomètres de Mbandaka. «Au moment où nous parlons, il y a disparition d’hommes, il y a mort d’hommes aussi et des dégâts matériels très importants parce que la baleinière en question est sous l’eau avec toute la cargaison…Aujourd’hui ce matin nous avons récupéré 20 corps, parce qu’il y a une centaine qui sont encore sous l’eau, qu’on est en train de chercher. Nous n’arrivons pas à retrouver parce que, les rescapés nous disent qu’il y a eu plusieurs passagers dans la baleinière et ils disent qu’il y a plusieurs morts. On continue à chercher. Quand il y a naufrage, les corps n’apparaissent pas le même jour. Il faut attendre deux, trois jours pour connaître le bilan réel de ce naufrage», a-t-il expliqué.
Selon lui, il y a eu défaillance dans le chef des services de sécurité, notamment la direction générale des migrations (DGM) mais aussi les commissaires fluviaux qui n’observent pas les instructions relatives aux heures de navigation. «Dans cette baleniere-là, il n’y a pas de manifeste. Deuxièmement, les commissaires fluviaux de Mbandaka et d’Ingende n’ont pas respecté les instructions qui ont été données par le ministre de tutelle interdisant la navigation nocturne. Mais nous constatons que toutes ces embarcations naviguent toujours de nuit», a-t-il déploré.
Les corps en décomposition ont été ramenés à bord des canots rapides et des pirogues à 180 kilomètres de Mbandaka pour y être enterrés. Le député invite le gouvernement central à apporter une assistance humanitaire à toutes les familles éprouvées et à supporter l’inhumation des corps en toute dignité. «Voilà pourquoi je sollicite auprès de notre bureau l’assistance à cette population sinistrée. Ces morts doivent être enterrés avec honneur. Au gouvernement, nous sollicitons une assistance humanitaire à travers le ministère des Affaires sociales et affaires humanitaires», a-t-il plaidé tout en sollicitant la contribution de tous les ressortissants du grand Équateur.
MV