Des candidats finalistes de sept établissements d’enseignement secondaire ayant échoué à l’Examen d’Etat ont vandalisé certaines écoles et des bâtiments administratifs ainsi que des résidences dans la ville de Gbadolite, chef-lieu de la province du Nord-Ubangi, samedi 10 septembre.
Les finalistes malheureux à l’examen d’Etat, notamment du Lycée Anuarite, de l’Ecole Belge ainsi que des instituts Gbemani, Aboya, Lengi, Kaya et Galagwa, ont continué à manifester leur colère durant des jours. Armés de pierres et de gourdins, ils ont attaqué l’inspection principale provinciale de l’EPST/Nord-Ubangi, mais aussi leurs directions scolaires.
Ce désordre a paralysé, samedi, la ville, indiquent les sources locales. Les autorités ont dépêché la police qui les a dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
Sept manifestants, dont 3 filles, ont été interpellés. Leurs camarades ont aussi saccagé la résidence du commandant ayant conduit cette opération.
Le comité provincial de sécurité, élargi aux responsables de l’EPST, s’est réuni en urgence mardi 13 et mercredi 14 septembre, sous la conduite du vice-gouverneur de province, Oscar Oshobale pour prendre certaines décisions.
Le président du conseil provincial de la Jeunesse, Patrick Komongo, a condamné cette barbarie des jeunes. Toutefois, il a sollicité «un assouplissement des sanctions à l’encontre des jeunes arrêtés, qui auraient été manipulés».
Pour sa part, le président du cadre de concertation de la société civile du Nord-Ubangi, Taylor Taima qui condamne et qualifie ces actes d’irresponsables exige plutôt une enquête en vue de sanctionner «ceux qui ont l’habitude de rançonner des finalistes en leur proposant le phénomène illicite appelé laboratoire ». Il s’agit d’un système de tricherie et de corruption visant à assurer la réussite des candidats à l’Examen d’Etat.
R.O.