Elle s’annonce d’ores et déjà très mouvementée, la session parlementaire ordinaire de mars, ouverte le mardi 15 mars 2016 à la chambre haute du parlement par son président, Léon Kengo wa Dondo. Dans le discours prononcé à cette occasion, le président du Sénat s’est lourdement appesanti sur le respect de la Constitution. Par devoir, selon ses dires. Il a senti le danger qui guette la RDC où des voix s’élèvent pour retoucher certaines dispositions intangibles de la Constitution. Ça serait une grande dérive, a-t-il prévenu.
Selon lui, ce texte est le fruit d’un consensus politique obtenu à Sun City, grâce à la médiation des amis du Congo. Elaboré par le Sénat de la transition puis adopté par l’Assemblée nationale, cette Constitution a été approuvée par près de 85% de la population congolaise. Par la vertu du référendum, elle est devenue la volonté politique du peuple congolais. D’où la nécessité de protéger la Constitution de 2006 qu’il considère comme un pacte historique, politique et social qui scelle l’union du peuple congolais.
Il estime que cette loi fondamentale, fondement de l’existence même de la RDC, contient au plan social, des dispositions importantes relatives notamment aux droits et libertés fondamentaux des personnes; et au plan politique, elle réalise un certain nombre équilibres, qui permettent à notre Etat d’exister et de fonctionner. Aussi est-il convaincu que « C’est une constitution complète, une constitution démocratique et une constitution stable ». Il s’agit donc d’un texte digne d’être sauvegardé et respecté par tous.
Léon Kengo s’est donc lancé dans l’arène, au moment où le débat s’amplifie autour de ce texte de refondation de la RDC. Il se positionne désormais en farouche défenseur de la Constitution du 18 février 2006.
Mika Lusamba et Didier Okende
Allocution du président du sénat a l