Cela fait un peu plus d’un mois que la récolte de maïs a débuté au Service national dans son centre pilote de Kanyama Kasese. Au regard de la grosse production attendue, le travail s’effectue de nuit comme de jour, à l’aide d’une moissonneuse batteuse ou encore à la main.
Pour le commandant du Service national, le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, l’objectif est d’achever la moisson avant le retour de la saison des pluies.
Hormis la culture de maïs à Kanyama Kasese, les ex-Kulunas (bandits urbains) et shegués (enfants de la rue) s’adonnent également, surtout depuis l’avènement de l’actuel commandant et sur recommandation expresse du président de la République, à plusieurs autres métiers.
Du coup, les bâtisseurs comme, on les appelle, ont le choix entre la menuiserie, la soudure et la maçonnerie. Ainsi, les dortoirs, le centre de santé et la cantine en pleine construction sont à mettre à leur actif. Par ailleurs, tous les matériaux sont produits sur place, sauf les tôles ondulées et le ciment.
«A la rentrée scolaire prochaine, il y aura des écoles, des bancs, des tables et des tableaux dans le Kasaï, construits par le Service national.
Notre rêve, c’est que chaque année, qu’il y ait des dizaines d’écoles construites par le Service national. Imaginez un seul instant que nous soyons capables de donner des bancs à au moins 1 million d’élèves par année, dans 10 ans, c’est 10 millions d’élèves qui auront ainsi bénéficié de notre travail», se félicite-t-il .
Dans le lot de ces «batisseurs» en formation, on retrouve quelques filles qui bénéficient d’une attention particulière de la direction du Service national.
«On a 64 bâtisseuses sur les 3500. On les a organisées en compagnie. Elles ont une logistique dont un logement à part. Mais, en ce qui concerne les enseignements, elles se mélangent aux garçons. Comme ça, il y a plus de complexe», explique le commandant Kasongo.
«On veille convenablement sur elles sans toutefois les gâter», précise-t-il.
On signale enfin que ces jeunes gens sont dorénavant considérés comme des agents publics et qu’ils perçoivent un salaire depuis 6 mois.
«Sachez tout simplement que ceux qui se distinguent bénéficient même d’une prime», a laissé entendre le commandant du Service national.
TK