Depuis le départ fin 2020 de Freeport-McMoRan de la mine de cuivre-cobalt Kisanfu, les intérêts américains dans le secteur minier congolais sont négligeables. Cependant, les firmes technologiques américaines dépendent encore des métaux extraits dans le pays, grâce parfois au travail des enfants.
L’année 2022 ne devrait pas connaître un ralentissement du soutien américain au secteur minier congolais. C’est ce qu’il faut retenir de l’entretien qui a eu lieu vendredi 28 janvier entre le conseiller adjoint à la sécurité nationale des USA, Daleep Singh et plusieurs hauts responsables américains, dont l’ambassadeur en RDC Mike Hammer d’une part, et le vice-ministre congolais des Mines Godard Motemona d’autre part.
En visite officielle à Kinshasa pour discuter du renforcement du partenariat économique entre la RDC et son pays, M. Singh a en effet indiqué que les Etats-Unis maintiendront leur aide à la sécurisation des sites miniers. L’autre volet de la collaboration entre les deux pays dans le secteur minier n’a pas été occulté, en l’occurrence l’élimination du travail des enfants dans les mines. Pour atteindre ce but, notons d’ailleurs que l’oncle Sam avait promis 5 millions USD en juillet dernier, à travers son département du Travail.
Le soutien des Etats-Unis à la lutte contre le travail des enfants dans les mines congolaises, ainsi que sa participation à la sécurisation des sites miniers n’a rien d’anodin. Alors que les firmes technologiques américaines sont accusées d’acheter des métaux comme le cobalt ou le coltan produits grâce au travail des enfants, la fin de cette pratique représente une nécessité pour les intérêts économiques de l’oncle Sam. L’assainissement du secteur peut aussi favoriser le retour des investisseurs américains dans l’exploitation minière.
AVEC AGENCES