Alors qu’il répondait mercredi 08 décembre aux questions des députés membres de la commission Aménagement du territoire, infrastructures, postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication sur les routes nationales, les voiries urbaines, le financement, les bâtiments civils et le transport administratif,
le ministre des ITPR Alexis Gisaro a mis l’accent sur l’état du réseau, le programme et la budgétisation des travaux, le coût au kilomètre, le bitumage et les projets importants.
Il a indiqué que le réseau routier d’intérêt général de la RDC s’étend sur 58.129 km, dont 20.683 km de routes nationales, 20.201 km de routes provinciales prioritaires et 17.245 km de routes principales secondaires suivant l’arrêté n° 79 du 28 février 1979 du ministère des Travaux publics, en application de l’ordonnance-loi n°78-335 du 30 août 1978 relative à la classification routière.
Pour ce qui est de la classification routière, elle date, selon le ministre de 1978, sanctionnée par l’ordonnance-loi n°78-335 du 30/8/1978. Le secteur de bâtiments civils, quant à lui, a-t-il encore expliqué, consiste en un projet de construction de 300 écoles en préfabriqués, pour un montant global de 125.585.100 USD devant être réalisé sur l’ensemble du territoire national, dont 50 dans la ville de Kinshasa et 250 pour les provinces.
La pertinence des questions et préoccupations soulevées par les députés ont démontré l’importance des infrastructures dans le développement d’une nation. Aussi, a-t-il sollicité le soutien de la commission ATI-PT/NTIC pour le développement des infrastructures afin d’aider son ministère à rencontrer son voeu dans le sens des intérêts et du bien-être de la population.
Les explications de Gisaro ont satisfait le député national José Engbanda qui a déploré quand même la modicité du budget alloué au ministère des ITPR. «Chaque jour des messages, des vidéos qui viennent de toutes les provinces font état de la défectuosité des routes. Malheureusement, le budget alloué au ministère des ITPR est tel qu’il n’est pas en mesure de répondre aux attentes de la population. Avec la saison des pluies, les Kinois crient leur colère à la suite des routes défectueuses et des avenues délabrées, un peu partout. C’est de la responsabilité du Parlement, en tant qu’autorité budgétaire, d’allouer des moyens conséquents à ce ministère», a reconnu le président de la commission ATI-PT/NTIC avant de faire observer que sans infrastructures routières, il est illusoire de s’attendre à un quelconque développement du pays. «Si on alloue un milliard USD, je suis convaincu que le ministère, par les mêmes canaux, peut ramener plus d’un milliard au budget de l’Etat, d’autant plus que les opérateurs économiques qui exploitent ces routes vont ramener plus d’activités, plus de ressources qui vont contribuer au développement économique», a-t-il proposé avant d’ajouter qu’«après le secteur de l’éducation, celui des infrastructures mérite d’être soutenu, car développer les infrastructures, c’est aider le pays à aller de l’avant».
Dans l’opinion, on fait remarquer que pendant que les pays voisins disposent de routes entretenues et en bon état, la RDC a pris du retard et ne donne pas priorité à ce secteur. Aussi José Engbanda, président de la commission ATI-PT/NTIC, a-t-il proposé qu’un plaidoyer soit mené au niveau de l’ECOFIN pour qu’une part importante du budget soit allouée aux infrastructures.
NJ