Les autorités de la RDC ont infligé un coup dur au le commerce illicite d’ivoire en démantelant un important réseau de trafic grâce à un programme d’application de la loi soutenu par le WWF et ses partenaires locaux. La police a lancé son opération le 04 février, saisissant 30 kg de pointes d’ivoire et ornements, et a procédé à l’arrestation de trois trafiquants qui sont en garde à vue, renseigne une dépêche de l’Acp.
«Le WWF félicite le gouvernement de la RDC pour avoir réussi a démantelé un réseau de trafic d’ivoire» a déclaré Bruno Perodeau, Directeur de la conservation du WWF RDC. «Cette action montre que les trafiquants d’ivoire ne peuvent plus compter sur l’impunité pour leurs crimes dans le pays et démontre qu’avec détermination, nous pouvons avoir du succès dans le combat que nous menons contre la criminalité sur la faune, en RDC».
Abritant l’éléphant africain de forêt, dont les deux tiers de cette espèce se trouvent en RDC, la forêt dense du Congo, est la deuxième plus grande forêt tropicale dans le monde le braconnage des éléphants se poursuit à grand l’échelle. Si le braconnage n’est pas arrêté, l’espèce pourrait presque disparaître de la RDC dans un avenir proche, comme cela a été le cas de plusieurs autres espèces emblématiques, tel que le rhinocéros blanc du Nord. « Lorsque les autorités de la RDC et les organisations de la Société civile travaillent ensemble pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages, tout le monde y gagne, et les criminels perdent. Si de tels efforts sont maintenus et amplifiés, cette lutte en cours suscitera une nouvelle source d’espoir à préserver le pays de la rapide diminution d’éléphants », a déclaré Jordan Kimball, le chargé du projet de conservation des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (CAFEC) au WWF RDC.
En tant que pays prioritaire dans la lutte contre le trafic illégal d’ivoire, la RDC a été prié de fournir en Juillet 2014 un Plan national d’action sur l’ivoire (PNAI) par le Comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore (CITES) sauvages menacées d’extinction.
En mars dernier, le secrétariat de la CITES avait recommandé que les pays membres suspendent le commerce des spécimens d’espèces figurant sur la liste CITES avec la RDC parce qu’elle n’avait pas finalisé son PNIA dans les délais convenus.
Face à la menace de sanctions, la RDC a commencé à agir, en procédant à la mise en œuvre de son plan et maintenant elle est maintenant en train d’aider à réprimer les réseaux de trafic d’ivoire, ceci nous montre qu’une action forte et décisive de la CITES peut amener à des résultats de conservation a impacts réels sur le terrain.« Cette action est une étape importante, cependant la RDC doit fournir plus d’efforts, y compris la fermeture de ses marchés locaux illicites d’ivoire et l’augmentation de ses opérations anti-braconnage », a déclaré Alain Ononino, responsable des politiques pour l’initiative du WWF contre la criminalité faunique en Afrique centrale.
Conformément à la loi congolaise de 2014 sur la faune en RDC, toute personne reconnue coupable d’avoir tué, blessé, capturé ou encore en possession d’un animal entièrement protégé, y compris l’éléphant, encourt à une peine de prison, d’un à dix ans et/ou une peine d’amende de 5 à 10 millions de francs congolais (5.500 à 11.000 dollars américains).
Le trafic international impliquant des espèces intégralement protégées, tel que le trafic illégal d’ivoire est puni encore plus sévèrement de cinq à dix ans de prison et/ou d’une amende de 25 à 100 millions de francs congolais (27.000 à 110.000 dollars américains).
E. Mukuna