A.E.T.A
AGIR POUR DES ELECTIONS TRANSPARENTES ET APAISEES
Plate-forme des ONG de la Société Civile dotée de la personnalité juridique
Arrêté Ministériel N°125/CAB/MIN/J&DH/2011 du 11 Avril 2011
CONTACTS
Site web : www.aeta-election-rdc.org
Email: philobis1991@gmail.com, jbonso.linelit2@gmail.com
Tél. : + 243 826357631, 813330181
Position de la plateforme Agir pour les élections transparentes et apaisées (AETA), en rapport avec l’impasse observée pour la mise en place de la nouvelle CENI
Libérer le processus électoral 2023 par la mise en place imminente de la nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle.
1. AETA est désagréablement préoccupée du fait des graves retards que continue à accumuler la réforme institutionnelle de la CENI ;
2. AETA note malheureusement que ce retard est à la base de l’impasse observée dans la mise en route du processus électoral 2023, lequel a déjà perdu près de trois ans de la durée légale de sa mise en œuvre ;
3. AETA tient à informer les acteurs clé du processus électoral qu’il y avait nécessité d’un minimum de 1.000 jours depuis la mise en place du gouvernement des Warrios pour tenir au délai constitutionnel des élections de 2023 ;
4. A ce jour, près de 200 jours sont réputés mal utilisés, sinon gaspillés, par des manœuvres dilatoires, des contestations et discours improductifs et infructueux sous-tendant des stratagèmes politiques de glissement électoral avec visée de la remise en cause des Institutions démocratiques en place à des fins égoïstes de positionnement et de nature financière ;
5. AETA rappelle que le renouvellement effectif de la CENI est l’étape déterminante incontournable pour la relance du processus électoral 2023 en berne ;
6. Or il est bien dommage d’observer que le processus de la désignation des nouveaux animateurs de la CENI, principalement le Président, certains membres du Bureau et de la Plénière est abusivement pris en otage par quelques composantes sociales et politiques contre la volonté du souverain primaire ;
7. A moins que ces dernières consentent au schéma machiavélique qui préjudicierait l’échéance électorale de 2023, ces composantes devaient prendre conscience de la pire responsabilité qu’elles portent en cautionnant intentionnellement la violation du délai constitutionnel des élections de 2023 ;
8. AETA rappelle à la mémoire nationale que les pratiques usées par lesdites composantes sont de nature à rééditer l’expérience peu encourageante du processus électoral 2011 dont les élections étaient organisées en 8 mois sous des nombreuses tensions, pressions et contestations des acteurs politiques et sociales qui exigeaient à la fois une chose et son contraire ;
9. AETA signale que la CENI fonctionne selon le principe de la collégialité (dixit professeur Jacques Ndjoli) et que les élections ne s’organisent ni par le seul Président de la CENI ni encore par son seul Bureau. Il n’est ainsi pas rationnel ni logique de personnaliser la question de la CENI à l’individu de celui qui sera Président ;
10. AETA fait savoir que tant d’autres défis temporellement extrêmement coûteux attendent la réforme du système électoral congolais notamment : la loi électorale, le fichier électoral, le budget des élections, l’administration et les questions technico-opérationnelles, etc. ;
11. AETA recommande, dès lors, à la Commission paritaire, au Bureau de l’Assemblée Nationale et aux élus nationaux de libérer de toute urgence le processus électoral 2023, faisant ainsi usage de leurs prérogatives régaliennes, en tranchant unilatéralement le blocage relatif à la désignation du Président de la CENI devenue question alibi, ce, à l’issue d’un examen minutieux des données à leur disposition ;
12. AETA invite les parties prenantes à préserver le climat préélectoral 2023 de toute crise en mettant en place un système de monitoring coordonné efficace visant à y impulser la transparence et la confiance au processus.
Fait à Kinshasa, le 24 août 2021
Pour l’AETA,
Gérard BISAMBU
Secrétaire Général
Jérôme BONSO
Secrétaire Permanent