La nouvelle administration américaine du président Biden fait du changement climatique l’une de ses priorités, contrairement à la précédente qui avait mis fin aux négociations sur le climat (accord de Paris). C’est dans ce cadre que l’envoyé spécial des USA pour le climat, John Kerry, va collaborer avec les partenaires internationaux, dont la RDC, pour le succès de la Conférence sur le changement climatique des Nations Unies (COP 26). «Sous le leadership de John Kerry, les États-Unis travailleront avec les partenaires internationaux pour faire de cette COP 26 une réussite. Des mesures audacieuses sont exigées si nous voulons vaincre les dangers posés par le changement climatique et préserver l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants», a déclaré Mike Hammer, ambassadeur des USA en RDC.
Initialement prévue du 9 au 20 novembre derniers à
Glasgow (Écosse), la 26 ème conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP26) a été reportée du 1er au 12 novembre prochains. Elle est organisée par le Royaume-Uni en collaboration avec l’Italie. La RDC détient plus de 60% de la forêt du bassin du Congo, 2ème poumon mondial après celui de l’Amazonie. Les scientifiques estiment que les forêts du Congo stockent 30 milliards de tonnes de carbone, équivalant à trois ans d’émissions mondiales de combustibles fossiles.
1,5 milliards USD perdus
Réagissant à cette annonce, les responsables du Fonds vert pour le Climat estiment que ce dernier a accusé une perte de 1,5 milliards USD du fait de la décision de l’ancien président Trump de retirer son pays de la COP21 signée en 2015.
André Djamba, coordonnateur du Fonds vert pour le climat estime que la décision des USA a impacté négativement l’accès de certains pays en voie de développement au financement des projets. Dans une interview à Radio Okapi, il affirme que la décision du président Biden de réintégrer l’Accord de Paris permettra à la RDC et à d’autres pays en développement d’accéder à des financements ambitieux à même de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Avec le départ de Trump, on s’attend à ce que les Etats-Unis reviennent sur la scène environnementale mondiale avec un financement qui respecte ou dépasse leurs précédents engagements. «Ce sera un appui à l’agenda climatique de l’Afrique dont le président rd congolais Félix Tshisekedi sera le porteur en sa qualité de président de l’UA», a souligné le coordonnateur du Fonds vert pour le climat qui ajoute que «tous ces acquis du retour des USA tant au niveau continental, régional et national exigent que la RDC fasse montre d’un engagement interinstitutionnel crédible notamment à travers une table ronde au cours de laquelle seront identifiées les priorités».
HO