Justin Bitakwira est la star des réseaux sociaux depuis qu’il est passé outre l’interdiction du FCC, sa famille politique, pour participer aux consultations du président Tshisekedi en vue de la mise en place d’une union sacrée de la nation. Selon ses proches, il l’aurait pris cette décision sous le coup de frustration au sein de sa famille politique. Désormais, il s’affiche et le crie à l’envi comme un partenaire privilégié du chef de l’Etat.
Au moment où rien ne garantit que ces consultations vont déboucher sur des résultats escomptés par leur initiateur, d’aucuns se demandent si le président veut faire feu de tout bois. Manifestement en perte de vitesse au FCC, Bitakwira qui se bonifie dans les couloirs du palais de la nation, bénéficie de la confience de son nouveau partenaire au point que ce dernier l’a chargé d’une mission de pacification à l’Est du pays. Si la politique c’est aussi des calculs d’intérêts, la véritable question est de savoir ce que gagne le chef de l’État dans ce partenariat avec Justin Bitakwira. Alain Ndume, analyste politique doute d’un quelconque bénéfice pour le président dans ce rapprochement avec un membre somme toute mineur du FCC.
N’ayant pas été élu lors des scrutins de 2018, Bitakwira s’est retrouvé à l’étroit et a dû apprendre à forcer les portes pour attirer l’attention sur lui. La nostalgie de son passage au gouvernement semble l’avoir rendu capricieux au point d’exiger plus que son poids politique ne l’autorise, selon l’analyste politique. Car, c’est un Bitakwira, en périphérie du FCC qui, à l’instar du sénateur Modeste Bahati, a choisi de rejoindre le camp présidentiel, à la différence que ce dernier détient quelques flèches, même symboliques, dans son carquois. Tel n’est pas le cas pour Bitakwira, la nouvelle recrue de Fatshi dont le panier de la célèbre grand-mère paraît désepérément vide. Grand-maman Bitakwira aura peut-être la sagesse de lui rappeler que même en politique, il faut savoir rester constant.
J.N.