Annoncé avec fracas, le coup de pub autour de la production et la délivrance des passeports à 99 USD payables à la banque n’a pas eu lieu lundi 23 novembre 2020 comme prévu. En outre, le montant à payer au titre de diverses formalités y relatives devrait avoisiner sinon dépasser les 200 USD.
En effet, le chargé de communication du ministère des Affaires Étrangères a annoncé tard dans la soirée du 22 novembre 2020, le report du démarrage effectif de la production et livraison des passeports à cause d’une harmonisation de vues entre son ministère et celui des Finances.
Dans l’opinion, les réactions fusent de partout. Un ancien fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères indiquait lundi que toutes les conditions n’étaient pas réunies pour revoir à la baisse le prix du passeport. Pour lui, la ministre d’État Marie Tumba Nzeza n’a pas dit toute la vérité à la population à cet égard. «Beaucoup de publicité pour un report. Voici une fois encore, l’exemple d’impréparation et d’amateurisme de CACH», martèle un diplomate congolais qui a requis l’anonymat et qui regrette qu’un dossier aussi sensible soit géré avec autant de légèreté. Un sentiment partagé par maints observateurs qui notent que cette fois encore, les accusations contre le ministre des Finances José Sele Yalaghuli étaient fausses.
Me Jean-Claude Katende, activiste des droits de l’homme estime que la ministre des Affaires étrangères n’a pas été transparente sur cette question. «Comment décrire la frustration et la honte que nous procure tous les jours la politique et la gestion de la chose publique en RDC», s’interroge t-il.
De toute évidence, depuis que Marie Tumba Nzeza est à la tête de ce ministère, rien ne semble lui réussir. Sa stratégie du silence inquiète et donne l’impression qu’elle y recourt pour camoufler ses insuffisances. Mais le silence ne pouvant être éternel, chaque action posée l’expose à la critique du public et affaiblit davantage le gouvernement et l’UDPS, sa famille politique.
A.M