Après moult reports et balbutiements diplomatiques, le président Félix Tshisekedi a ouvert par visioconférence le mini-sommet quadripartite Rdc-Angola- Uganda-Rwanda mercredi 7 octobre 2020 à Goma. Il a échangé pendant 3 heures avec ses homologues Joao Lourenco, Paul Kagame et Yoweri Museveni sur des problèmes sécuritaires et la crise sanitaire (Covid-19). Grand absent à ce rendez-vous : le Burundais Evariste Ndayishimiye que la cheffe de la diplomatie congolaise n’aura pas réussi à convaincre d’y prendre part.
Les présidents Yoweri Museveni, Paul Kagame et Joao Lourenco ont tour à tour loué l’initiative du Président de la RDC pour cette opportunité offerte aux pays voisins de la RDC d’évoquer les relations de bon voisinage fortement chahutées par les temps qui courent avec les multiples défis liés à la pacification et la stabilisation de l’Est de la RDC ainsi que du Burundi.
L’ordre du jour proposé par les experts prévoyait l’évaluation de la situation politique, diplomatique et sécuritaire, la coopération sanitaire, la lutte contre l’exploitation et le commerce illicite des minerais ainsi que la lutte contre la Covid-19. Après un état de lieux sur chaque secteur, les 4 chefs d’État ont adopté un communiqué final lu par la ministre congolaise des Affaires étrangères Mme Tumba Nzeza. Ils y réaffirmaient leur volonté de «conjuguer les efforts pour éradiquer et militer pour le renforcement des capacités de mécanismes existants dans la sous-region afin de couper aux forces négatives leurs sources de financement et de lutter conjointement contre les réseaux maffieux tant régionaux qu’internationaux qui contribuent à l’exploitation et au commerce illicite des ressources naturelles dans la sous-région des Grands Lacs».
Annoncé à ce sommet, le président burundais Evariste Ndayishimiye a brillé par son absence malgré le déplacement de Marie Tumba Nzeza, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères du 04 au 05 octobre à Bujumbura.
D’après une source, le refus du Burundi est considéré encore comme un échec diplomatique de l’administration Tshisekedi qui n’a pas su imposer son leadership dans la sous-région.
Ce mini-sommet, d’après la présidence de la République, a été une occasion pour les 4 chefs d’État de discuter de sujets d’intérêt commun en vue d’apporter des solutions idoines dans les domaines de la défense et de la sécurité, de la diplomatie, du commerce transfrontalier, de la santé. Il s’agissait aussi d’affermir les relations de bon voisinage entre les pays de la sous-région.
Les échanges entre les chefs d’Etat avaient été précédés de 4 jours d’intenses travaux d’experts.
Dans son allocution de clôture, le président Tshisekedi a exprimé sa gratitude à ses homologues pour leur disponibilité et la qualité de leur participation.
«Dans le contexte actuel, a-t-il déclaré, il n’y a pas d’alternative à la conjugaison des efforts pour relever ces nombreux défis et mettre un terme à des cycles récurrents de violences armées qui insécurisent l’avenir de nos Etats et de nos populations».
Auparavant, le président rd congolais avait reçu le caucus des députés nationaux du Nord-Kivu pour aborder les questions sécuritaires dans cette partie du territoire. Selon Singoma Mwanza, porte-parole de ce collectif, «la fin de l’insécurité dans l’Est de la RDC requiert des moyens militaires et non militaires». Les élus du Nord-Kivu ont également évoqué les questions sociales et économiques qui préoccupent la population.
Reçues aussi, quelques autorités traditionnelles du Nord-Kivu ont présenté au chef de l’Etat leur plan de sortie de crise.
En rapport avec l’insécurité, Fatshi a présidé une réunion du Haut Commandement militaire à Goma et donné des instructions pour la poursuite des opérations en cours contre divers groupes terroristes qui écument la région.
A.M